Président ou pas, Petit remet François Hollande à sa place

Président ou pas, Petit remet François Hollande à sa place

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Dans un livre intitulé « Un président ne devrait pas dire ça… », Gérard Davet et Fabrice Lhomme, deux journalistes du Monde, reprennent des déclarations de François Hollande récoltées pendant plusieurs entretiens.

Ainsi, on apprend que le Président de la République n’apprécie pas l’état d’esprit des footballeurs français qui, selon lui, auraient bien besoin de « musculation du cerveau ». Invité à répondre au chef de l’Etat, Emmanuel Petit a pris soin de mesurer ses mots, sans pour autant épargner François Hollande et les politiciens.

« Quelque part, ça ne me surprend pas vraiment. Je peux comprendre, jusqu’à une certaine limite, ces propos. C’est vrai qu’il y a beaucoup trop de footballeurs qui donnent un mauvais exemple, aujourd’hui. Malgré tout, faire une généralité, je trouve que c’est un raccourci que ne devrait pas prendre le président de la République, a estimé le champion du monde 1998 sur le site de RMC. Ça me déçoit, mais ça ne me surprend pas. Depuis trop longtemps, nous les sportifs, les footballeurs, sommes regardés avec beaucoup de condescendance par nos chers politiciens. C’est vrai que nous, on n’a pas la chance de faire l’ENA. Mais je donnerais bien des cours de musculation du cerveau, et même de probité, à la classe politique. Notamment dans l’honnêteté intellectuelle, l’honnêteté tout court. »

« Nous ne volons pas l’argent des gens… »

« Je ne veux pas rentrer dans un conflit de communication avec le président de la République, mais je trouve que ça serait bien que ces gens-là puissent redescendre de temps en temps de leur piédestal et aller à la rencontre du peuple français. Nous, footballeurs, on ne détient pas la science infuse. Mais nous créons des richesses, contrairement aux politiciens qui vivent des deniers des gens, a osé le consultant. C’est une chose qui nous différencie : nous ne volons pas l’argent des gens, nous gagnons notre argent justement. Et nous payons nos impôts, nous créons des richesses. On est souvent représenté, à juste titre, avec un certain manque d’intelligence. Mais je trouve que l’intelligence n’est pas simplement celle que nous apprenons à l’ENA. Il y a différentes formes d’intelligence et quand on est le premier représentant d’un pays, on se doit d’être conciliant, compréhensif. »

Petit taille les politiciens

« Nous, tout ce qu’on a, il a fallu qu’on aille le chercher. On n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, malheureusement. C’est ce qui nous différencie la plupart du temps avec vous les politiciens, qui êtes tellement éloignés des priorités des Français et de ce qu’ils peuvent vivre au quotidien, a critiqué Petit. Nous nous levons tous les matins avec beaucoup de responsabilités sur les épaules. On est souvent critiqué, souvent à juste titre. Mais au moins, nous ne trahissons personne. Et nous, au moins, nous créons des richesses. » Répondre au Président de la République de cette façon, il fallait oser…