Benzema et la France, il est prié de faire son travail

Benzema et la France, il est prié de faire son travail

Icon Sport

Karim Benzema a laissé son avocat répondre aux récents propos tenus par des élus, et même le ministre de l'Intérieur, à son encontre. Ce dernier est désormais dans l'oeil du cyclone. 

Gérard Darmanin a fait bouillir les médias et les réseaux sociaux en affirmant que le Ballon d’Or français était « en lien avec les Frères musulmans », le ministre réagissant à un message de Karim Benzema sur X (anciennement Twitter). Un message dans lequel l'ancien international français apportait son soutien aux victimes de Gaza et uniquement à eux. Face à cette accusation, KB9 n’a pas répondu, mais c’est son avocat, Maître Hugues Vigier, qui a prévenu que les plaintes allaient se multiplier, d’autres élus ayant choisi d’emboîter le pas du membre du gouvernement.

Le soufflet commence à retomber un peu, mais évidemment l'opposition s'étonne des propos de Gérard Darmanin sur le joueur du club saoudien d'Al-Ittihad, d'autant que l'actualité mondiale et nationale est suffisamment terrible pour ne pas non plus faire de Karim Benzema le responsable de tous les maux de la planète. Invitée de France Info, Sandrine Rousseau, députée EELV-NUPES de Paris et habituée des sorties médiatiques clivantes, a donné son avis tranchant, sur le sujet.

Benzema au coeur d'une polémique inutile ?

Evoquant les propos du ministre de l'Intérieur sur Karim Benzema, Sandrine Rousseau estime que Gérard Darmanin a mieux à faire que s'intéresser aux messages d'un footballeur alors que les événements dramatiques s'enchaînent et la députée de se demander à quoi joue ce dernier. « Le ministre de l'Intérieur n'a rien d'autre à faire que de lire des tweets de Benzema (…) Ce qui me choque, alors que nous sommes dans une situation qui, par bien des aspects, est explosive et qui doit nécessiter une attention précise du ministre de l'Intérieur, c'est qu'il s'amuse à regarder les tweets d'un footballeur, a dénoncé Sandrine Rousseau. On est en train de complètement de se ridiculiser. Franchement, on est dans cette situation-là et que fait le ministre de l'Intérieur ? Il lit des tweets. Mais non ! Quand est-ce qu'on réagit ? On est en train de perdre toute notre boussole. La question d'un tweet de Benzema n'est pas du tout à la hauteur de l'enjeu de ce qui se passe actuellement dans le monde », fait remarquer Sandrine Rousseau.