Benzema « ‍se fout de la France ‍», Riolo se déchaîne

Benzema « se fout de la France », Riolo se déchaîne

Icon Sport

Entre le message de Youcef Atal et celui de Karim Benzema, la triste actualité mondiale s'est invitée dans le football. Le Ballon d'Or 2022 est pointé du doigt. 

Le football s’est retrouvé brutalement mêlé à distance aux terribles événements qui se déroulent depuis dix jours en Israël et dans la bande de Gaza. Ajoutez à cela l’assassinat d’un professeur de français dans un acte de terrorisme assumé, et forcément, il y avait matière à ce que cela dérape. C'est d’abord le rire de Jean-Clair Todibo pendant la minute de silence avant le match entre les Pays-Bas et la France vendredi soir à Amsterdam. Le lendemain, c’est Youcef Atal qui se faisait sinistrement remarquer en relayant un message appelant à la vengeance contre « les juifs ». Le joueur de Nice s’est ensuite excusé de son geste, mais l’affaire pourrait ne pas en rester là, la FFF devant se pencher sur ce dossier. Dimanche, c’est Karim Benzema qui s’est invité, et forcément, compte tenu du poids populaire de l’attaquant français, la polémique s’envenimait, KB9 n’ayant une pensée que pour les victimes de la bande de Gaza, sans un mot pour celles provoquées par le Hamas, pas plus que pour le professeur d’Arras, victime lui aussi de ce conflit sans avoir rien demandé. Invité de l’émission Apolline Matin, le journaliste de RMC a vidé son sac, ne masquant pas son écœurement devant cette indignation sélective.

Benzema oublie le professeur et les victimes du Hamas 

Daniel Riolo estime que Karim Benzema mène un combat qui pourrait être entendu s’il ne mettait pas à l’écart ceux qui sont aussi victimes. Et sans tomber dans l'attaque brutale comme certains l'ont fait depuis le message de Benzema, le polémiste estime que le Ballon d'Or se moque éperdument des autres. « Dimanche soir, avant le match de rugby, il y a eu une minute de silence, il y avait eu la même à Amsterdam avant Pays-Bas – France et il y aura la même avant le match France-Ecosse de mardi soir. Le message est clair, il dit : « Rendons hommage ensemble aux victimes du conflit, quelles qu’elles soient », et malheureusement, on a été obligé d’y rajouter un hommage au professeur assassiné. Dans le langage du foot, on appelle ça une belle passe décisive, puisque c'est un message de paix. Si vous voulez relayer quelque chose, au moins là, vous vous engagez sur quelque chose de facile, puisqu’on leur demande de parler sur tout. Je pense par exemple à Mbappé. Et ce qu'on voit à la suite de cela, c’est qu’on ne profite pas de cette passe décisive (...) C’est très clair dans le message de Benzema, qui est toujours citoyen français, le prof assassiné, il s’en fout, il ne lui rend pas hommage. Si Israël lui pose un problème, et que cela lui donne la nausée, qu’au moins, il ait un message pour le prof de français. Mais là rien du tout. Son soutien à la population de Gaza, bien évidemment qu’il a le droit de le faire et que les civils à Gaza qui sont en train de mourir, on a une pensée pour eux. Mais c'est clairement s'afficher et prendre parti. Et c'est en ça que je trouve que le message de Benzema est éminemment politique. Son message, c'est : « je me fous de la France et des valeurs de la République, car le professeur, je n’en ai rien à cirer. Et de l'autre côté, je prends parti, donc les civils d'un côté sont plus importants que les civils de l'autre côté ». Dans ce conflit, son choix est fait. Et il n'a même pas un mot pour les victimes des terroristes du Hamas », s’indigne le journaliste, qui ne voit aucune excuse à Karim Benzema après son message sur X.

 

Les commentaires sont désactivés.