Sept mois après avoir pris ses fonctions à l'Olympique de Marseille, Didier Deschamps avoue ne pas être surpris par l'ambiance et ses conditions de travail.
Didier Deschamps n’est pas du genre bavard, mais dans le Parisien l’entraîneur de l’Olympique de Marseille évoque ses premiers mois au club. Ayant l’avantage d’avoir porté les couleurs de l’OM comme joueur, l’entraîneur phocéen sait donc la pression qui entoure son équipe et avoue savoir à quoi s’en tenir, et surtout comme gérer toute cette passion.
« Je savais que ça ne serait pas simple, et ça ne l’est pas. Je ne suis pas surpris. Il y a eu des impondérables qui ont retardé l’épanouissement collectif. Tout ce qui s’est passé au mois de juin dernier. Des blessures importantes, pour Lucho par exemple. Forcément, le vécu de l’équipe ne se fait pas du jour au lendemain. Mes joueurs ont cinq ou six mois ensemble, de là à trouver de la complicité, des automatismes, concède Didier Deschamps pour expliquer les résultats parfois chaotiques de l’OM. Mais ce dernier reconnaît ne pas être trop attentif à tout ce qui se dit sur le club. Je prends beaucoup de recul par rapport à ce qui peut être dit et écrit, parce que c’est devenu un buzz quotidien. Je m’extirpe de ça pour garder ma lucidité. »
Evoquant sa situation particulière, et le sentiment que l’on peut avoir de l’extérieur d’une certaine solitude, Didier Deschamps n’élude pas la question. « L’entraîneur est seul. Il l’a toujours été. Il se retrouvera toujours seul à un moment face à ses choix. Après, le fonctionnement, ça dépend de l’organigramme. La gestion du groupe, c’est ma responsabilité, je suis payé pour ça. Je ne suis pas dirigeant. J’ai pris la décision de ne pas répondre aux déclarations des uns et des autres », explique l’entraîneur marseillais, qui il est vrai a déjà entendu pas mal de choses, et son contraire depuis son arrivée à l’OM. Ainsi va la vie d’un coach à Marseille.
