« ‍En France, on est dans un état de droit ‍», Anne Hidalgo matraque le Qatar

« En France, on est dans un état de droit », Anne Hidalgo matraque le Qatar

La guerre est déclarée entre le PSG, qui cherche à acheter le Stade de France, et Anne Hidalgo, qui détient le Parc des Princes et ne trouve pas d'accord pour le vendre au club de la capitale. 

Le bras de fer entre la Mairie de Paris et le PSG est monté d’un cran cette semaine. Le champion de France a décidé de se porter candidat à une migration vers le Stade de France. Cette décision est encore très loin d’être définitive, car il faut tout d’abord que QSI aille au bout de la démarche, soit choisi en cas d’appel d’offres et ne termine pas tout cela avec un gros coup de bluff. Car le Qatar peut très bien être intéressé par l’acquisition et la gestion du Stade de France en tant que bien de prestige, comme il le fait avec d’autres monuments à Paris, sans forcément vouloir y mettre le PSG. 

L'offre du PSG jugée ridicule

L’idée principale est toujours de rester au Parc des Princes, mais faute d’un accord avec la Mairie, les discussions sont bloquées et le ton ne cesse de monter. Nasser Al-Khelaïfi avait déjà renvoyé la balle en fin d’année 2022 pour expliquer qu’il ne pouvait pas faire des travaux colossaux et racheter le stade à prix d’or sans passer pour un pigeon parisien. Depuis, les élus de la capitale ont plusieurs fois fait connaitre une position bien différente. Et ce jeudi, Anne Hidalgo a décidé d’enlever les gants en expliquant que la proposition de rachat du PSG pour le Parc des Princes était indécente, et en faisant des comparaisons osées avec la tenue de la Coupe du monde au Qatar, où des stades ont été construits, parfois pour seulement quelques matchs, sans se soucier des conséquences humaines, écologiques et financières. 

Sur RFI, la Maire socialiste de Paris a tapé fort. « Ma position est-elle irrévocable? Oui parce que vous savez, on avait ouvert la porte à la possibilité de vendre le stade à notre club. C'est vrai que dans le modèle économique des grands clubs, ils sont presque tous propriétaires et cet argument, on l'a bien sûr regardé. La deuxième chose c'est que pour vendre, il fallait d'abord qu'il y ait respect des règles parce que ça appartient aux Parisiens, ça ne m'appartient pas personnellement. On est dans un pays où l'état de droit fonctionne, il y a des procédures. Il y a des prix qui doivent être fixés et doivent correspondre au bien. Quand, à l'issue de tout un processus durant lequel on a discuté et essayé d'évaluer ce que pouvait être le prix du Parc des Princes, le club a proposé 38 millions d'euros... je pense que le mot 'ridicule' est celui qui convient », a balancé l’élue parisienne, pour qui l’offre du PSG est impossible à accepter. 

En France, il ne pleut pas des stades et des millions

Et comme le PSG ne compte pour le moment pas changer sa position, l’impasse est inéluctable. Au point que Nasser Al-Khelaïfi cherche un autre stade pour son équipe, que ce soit le Stade de France ou un stade à construire ailleurs dans la région parisienne. De quoi faire rouspéter Anne Hidalgo. « On s'est dit qu'il n'y avait plus de chemin possible, arrêtons de discuter pour ne pas arriver à un accord. Et puis on est dans un état de droit. je ne sais pas si c'est par rapport au Qatar. On est dans un état de droit. Oui c'est vrai que chez nous, les stades ne poussent pas comme des champignons, c'est vrai que vous n'arrivez pas avec un paquet de millions et devenez acquéreur de n'importe quel bien pour n'importe quelles conditions », a balancé la Maire de Paris, dans une attaque contre le Qatar qui risque d’avoir du mal à passer. Surtout que, depuis plus d’une décennie, le pays du Golfe arrive pourtant bien avec des millions et achète de nombreux biens, et principalement à Paris, sans trop regarder les conditions ou la dépense. Mais pour le Parc des Princes, la Ville de Paris entend au moins en tirer le juste prix, et rajouter un zéro au 38 millions d’euros proposés par le PSG.