OL ‍: Textor joue avec le règlement, un scandale éclate

OL : Textor joue avec le règlement, un scandale éclate

Lors de l’Assemblée générale de la Fédération Française de Football ce samedi, Pierre Ferracci s’est plaint d’une opération réalisée par l’Olympique Lyonnais. Le propriétaire John Textor a vendu la section féminine du club rhodanien à l’Américaine Michele Kang. Une manœuvre qui nuit à l’équité de la D1 selon le président du Paris FC.

L’Olympique Lyonnais a été pointé du doigt lors de l’Assemblée générale de la FFF. Alors que Jean-Michel Aulas était élu vice-président de l’instance, son successeur John Textor a été critiqué pour la vente de la section féminine du club rhodanien à sa compatriote américaine Michele Kang. L’accusation vient du président du Paris FC Pierre Ferracci, remonté contre cette opération susceptible, selon lui, de nuire à l’équité de la D1 Arkema.

« Personne n’est au courant de ce qu’il s’est passé cet été, a lâché le dirigeant parisien dans des propos relayés par RMC. Mon intervention ne vise ni le club ni Laurent Prud’homme (DG de l’OL). Deux actionnaires américains ont décidé de séparer la section féminine et masculine. Un numéro d’affiliation concerne un seul club. Ils ont considéré que deux actionnariats pouvaient bénéficier de ce numéro. Cela pose des problèmes de fond. D’abord sur le développement du football féminin. On impose le modèle américain alors que dans le modèle européen ce sont les clubs historiques qui ont développé la mixité. »

« Le monde amateur s’y met, dans un domaine mixte. On prend une option avec le club le plus emblématique. Je crois savoir que deux clubs pros, en D1 féminine, pensent à faire la même chose, a poursuivi Pierre Ferracci. Pour moi, on ouvre la boîte de Pandore qui est contraire au développement du football féminin. C'est aussi un problème d'équité. Je sais que John Textor doit passer devant la DNCG en vendant le football féminin. Michele Kang récupère le football féminin sans avoir à gérer le reste. »

Ferracci lance le débat

« Cela pose un problème d'équité en D1 féminine et en D1 masculine. Il faudrait qu'en Assemblée générale du mois de juin on parle de ce sujet pour que chacun prenne des dispositions. Il y a un problème de gouvernance et un problème avec les pouvoirs publics. Il y a un flou artistique. Je suis désolé qu'on n’ait pas abordé cette question-là en AG », a regretté le patron du Paris FC, à qui le président de la FFF Philippe Diallo a répondu que l’opération lyonnaise n’était pas interdite.