TV ‍: Canal, beIN et RMC vont récupérer 7 ME pour piratage

TV : Canal, beIN et RMC vont récupérer 7 ME pour piratage

Condamnés pour piratage de contenu sportifs, cinq hommes devront dédommager les chaînes payantes Canal+, beIN Sports et RMC Sport à hauteur de 7 millions d’euros. Le montant est énorme et pourtant loin de ce que réclamaient les plaignants.

Voilà une affaire qui devrait en dissuader plus d’un. Pour avoir piraté du contenu sportif pendant plusieurs années, causant aussi des pertes pour les chaînes Canal+, beIN Sport et RMC Sport, cinq hommes ont été condamnés à leur verser plus de 7 millions d’euros de dommages et intérêts ! Parmi les coupables, trois hommes de 43 à 57 ans ont été sanctionnés par le tribunal correctionnel de Rennes qui leur reprochait d’avoir créé et alimenté des sites de streaming, très à la mode mais bel et bien illégaux.

« Une décision satisfaisante »

Les deux autres condamnés, âgés de 44 et 49 ans, devront eux aussi participer au paiement de ce montant énorme, bien qu’éloigné de ce que demandaient les plaignants. En effet, lors de l’audience sur les intérêts civils en janvier dernier, les diffuseurs lésés réclamaient un total de 91 millions d’euros ! C’est pourquoi Me Katell Plançon, avocate de l’un des accusés, a presque accueilli la sentence comme une bonne nouvelle. «  C’est une décision satisfaisante en ce sens que les dommages et intérêts sont extrêmement réduits par rapport aux sommes demandées, a-t-elle réagi. Cela étant, on reste sur des condamnations extrêmement élevées. »

A tel point que Me Hélène Laudic-Baron, qui représente un autre condamné, ne voit pas trop l’intérêt de cette sanction. « Qu’on soit à un, deux, trois ou quatre millions, ça ne change pas grand-chose car ce sont des gens qui n’ont pas les moyens de rembourser », a-t-elle confié, sans écarter la possibilité de faire appel. A noter que les cinq hommes, dont un Girondin invalide qui agissait « dans l’esprit Robin des Bois » selon son témoignage, ont attiré entre 2014 et 2017 plus de 7,5 millions de visiteurs, qui ont tous vu les publicités rapportant près de 230 000 euros aux accusés.