Pour le dernier rendez-vous de sa longue carrière de joueur, Sylvain Armand est resté tout au long de la rencontre sur le banc de touche lors de la réception de Monaco, ce samedi soir. Une décision de la part de Christian Gourcuff qui a choqué en Bretagne et au sein du football français. L’entraineur rennais avait beau avoir prévenu qu’il permettrait à Armand de faire une dernière entrée si le déroulement du match le permettait, tout le monde s’attendait à voir l’ancien nantais et parisien fouler le Roazhon Park dans les derniers instants. Et devant les critiques, le coach des « Rouge et Noir » est monté au créneau ce lundi, expliquant son choix et remettant tout le monde à sa place.
« Je veux éclaircir les choses. J’avais précisé en conférence de presse d’avant-match qu’il y avait le match et d’autres aspects, à savoir le fait que c’était le dernier match de Benoît Costil et de Sylvain Armand. J’avais dit qu’il y avait des choses que je pouvais faire, d’autres non. Que c’était la compétition, qu’on voulait faire le meilleur match possible. J’ai des responsabilités, je suis entraîneur du Stade Rennais, pas d’une équipe qui prépare un match de kermesse. Je l’avais dit aux intéressés. J’avais dit à Sylvain que je le prenais dans le groupe par rapport à sa fin de carrière et que si j’avais la possibilité de le faire jouer, je le ferais jouer, mais que le match commandait. Je l’avais dont dit en interne et en externe. D’ailleurs, j’avais aussi dit au groupe qu’il y avait plein d’aspects, mais que je privilégiais le match. Ensuite, le déroulement de la rencontre m’a amené à sortir à la mi-temps Ramy Bensebaini, puisqu’il était blessé. Je savais alors déjà que je ne pourrais pas faire tout ce que j’avais envisagé (remplacer Costil par M’Bolhi et faire entrer Armand). Pour des aspects techniques, en seconde période, je fais entrer Adama Diakhaby et je pense que je n’ai pas eu tort (il a marqué un doublé). Donc il ne me reste plus qu’un changement à effectuer. Dès lors, je ne pouvais plus faire qu’un changement sur les deux prévus avant-match, je devais donc choisir entre faire sortir Benoît Costil ou faire entrer Sylvain Armand. Donc sur la fin de match, où je suis dans la compétition, je choisis de jouer le coup à fond et je fais entrer Nicolas Janvier, auteur d’une bonne entrée, qui efface en dix minutes sa mauvaise prestation contre Montpellier. Cela dans l’optique d’accrocher le nul et on échoue à pas grand-chose. C’est quand même aberrant de voir des gens de l’extérieur juger sans connaître les éléments. Des gens qui n’ont pas de responsabilités et se permettent de juger. Puis le but d’Adama nous rapporte 2 ME et si on égalise, on a 4 ME de plus puisqu’on gagne deux places. À un moment donné, il faut arrêter. On a le droit de dire tout et n’importe quoi, mais à un moment donné, il faut aussi avoir un sens des responsabilités », a expliqué un Christian Gourcuff dont l’équipe est en effet repassée devant Guingamp au classement en raison de la bonne entrée de Diakhaby. De quoi rapporter une coquette somme à son club, même si ce choix lui vaut de passer pour le méchant de l’histoire.