Le PSG est-il allé trop loin dans sa guerre avec les supporters ‍?

Le PSG est-il allé trop loin dans sa guerre avec les supporters ?

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Depuis la mise en place du Plan Leproux, des supporters dissidents du PSG réclament à corps et à cri le retour des abonnements groupés par virage, la réouverture des tribunes Auteuil et Boulogne aux groupes de supporters et contestent la politique répressive du club parisien à l’égard de ses « historiques ». Mais c’est le caractère illégal de certaines actions qui interpellent ces supporters parisiens mis sur liste noire par le club et le ministère de l‘Intérieur depuis trois ans, et la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés) leur a donné raison. 

En février 2011, des supporters parisiens désireux de suivre le match de leur équipe à Rennes avaient acheté des places sur le site officiel du club breton, avant de se voir avertir la veille de la rencontre que les billets avaient été annulés. 249 supporters avaient ainsi été repérés grâce à l’utilisation illégale de leur adresse Internet Protocol (IP), révèle L’Express après s’être procuré le courrier de la CNIL à l’un des plaignants. Une traque sauvage sur Internet totalement illicite sans une demande préalable, ce qui n’a pas été effectué, tandis que le club parisien et la DNLH (Directon Nationale de Lutte contre le Hooliganisme) ont mis en avant « des groupes susceptibles d’être à la source de graves problèmes d’ordre public » à la veille de la rencontre, afin de permettre au Ministère de l'Intérieur de l'époque de faire pression sur la Préfecture d'Ille-et-Vilaine pour obtenir gain de cause. 

Après étude des cas, la CNIL assure que la très grande majorité de ces supporters parisiens non compris dans le transport officiel n’étaient ni sous le coup d’une décision de justice, ni interdits de stade. Ceci pose la question au sujet de l’établissement d’une liste noire des anciens abonnés du Parc des Princes, interdits donc de suivre leur équipe en déplacement sans réelle justification. Une entrave à la liberté de circulation qui a interpelé la CNIL, pour qui la lutte contre le hooliganisme n’autorise non plus pas tout aux autorités, et celle contre les contestataires de la politique du club ne permet pas tout non plus au PSG.