Racisme à Lyon, le très lourd sous-entendu de Toko-Ekambi

Racisme à Lyon, le très lourd sous-entendu de Toko-Ekambi

Mis à mal par les supporters lyonnais pendant des mois, Karl-Toko Ekambi s'est lâché dans un entretien choc. L'attaquant camerounais désormais à Rennes laisse entendre de graves problèmes à l'OL, au sein du club comme chez les supporters. 

Parti de l’Olympique Lyonnais cet hiver pour finaliser un prêt au Stade Rennais, Karl-Toko Ekambi a accepté de revenir sur son départ du club rhodanien. Ses derniers mois ont été très compliqués avec des critiques incessantes, des sifflets, des insultes et même des affiches placardées dans toute la ville par les supporters pour lui demander de quitter le club. Et dans cette tempête, pas beaucoup de soutien de la part de l’OL à ses yeux. Dans les colonnes de So Foot, le Camerounais s’est donc longuement confié sur la fin de cette aventure, qui est pour le moment provisoire, mais qui ne peut être que définitive avec les propos qui vont suivre. 

Pour l’ancien joueur d’Angers et de Villarreal, la situation n’est plus tenable à Lyon pour lui, et les critiques ne sont pas justifiées. Souvent accusé d’être un joueur trop prévisible et peu précis techniquement, Karl Toko-Ekambi s’attaque à ceux qui le jugent. « Avant Lyon, on n’a jamais dit que je n’étais pas technique. Si tu n’es pas technique, je pense que tu ne peux pas jouer à Villarreal, par exemple. C’est impossible. Je souffre d’une mauvaise réputation. Je peux rater une action, et un autre joueur de mon équipe loupe la même chose, ils ne vont pas dire qu’il n’est pas technique. Mais quand c’est moi, ils vont dire que je ne suis pas technique. Un journaliste, peut-être qu’il connaît moins le football que d’autres personnes. Un supporter, il connaît forcément moins le football que les gens qui sont dans le foot. Si ça vient de gens incompétents, ça ne me dérange pas », a balayé le Lion Indomptable, pour qui les critiques des journalistes et des supporters ne pèsent pas bien lourd par rapport à l’avis de ses entraineurs, qui ont tout de même tous tendance à le titulariser dans sa carrière. 

« Toujours les mêmes profils qui sont ciblés... »

La fracture ne se situe toutefois pas seulement à ce niveau. Dans cet entretien à So Foot, Toko-Ekambi s’est lâché sur son départ à l’Olympique Lyonnais, et la situation intenable qu’il vivait. Sans véritablement lâcher le mot, le Camerounais a laissé entendre que les supportes s’en prenaient surtout à certains joueurs… aux origines étrangères. « Les supporters, je m’en fous. Honnêtement, j’en ai rien à foutre. Bizarrement, ceux qui sont pris pour cible, ce ne sont pas des Lyonnais. Je ne vais pas dire le mot fort auquel je pense, mais voilà…Je ne veux pas le dire, mais c’est bizarre. Ce sont toujours les mêmes profils qui sont ciblés. Aouar ? Il est formé au club, mais il est autre chose aussi. Le problème, c’est que ce sont toujours les mêmes joueurs qui sont ciblés. Maxwel Cornet, Bertrand Traoré, etc. Ce sont toujours les mêmes profils qui sont ciblés à Lyon, c’est tout. Et c’est la vérité. Après ils font ce qu’ils veulent, c’est leur problème. C’est derrière moi honnêtement », a balancé le joueur prêté par l’OL, et qui aura du mal à revenir jouer à Lyon avec de tels propos. 

Surtout que Vincent Ponsot a aussi été visé à demi-mots par le joueur actuellement à Rennes, faisant savoir que le dirigeant n’était pas « bon pour le club », tout en rappelant que malgré son départ pendant l’hiver, l’OL n’avait soudainement pas gommé tous ses problèmes. Avec cette interview qui va faire parler, le club rhodanien s’est en tout cas offert une histoire dont il se serait bien passé à la veille du match de Coupe de France face à Nantes.