Karim Benzema, le Ballon d’Or du peuple au coeur de la polémique

Karim Benzema, le Ballon d’Or du peuple au coeur de la polémique

La classe politique continue de se déchirer sur le cas de Karim Benzema, attaqué et même gravement soupçonné par le Ministre de l'Intérieur. Des propos inadmissibles, selon un journaliste de L'Equipe. 

Pour un message de soutien à la population palestinienne civile victime de cette guerre avec Israël, Karim Benzema s’est attiré les foudres d’une partie de la classe politique française. L’attaquant français actuellement en Arabie Saoudite s’est vu reprocher de ne pas témoigner de soutien aux populations israéliennes également victimes de cette guerre, ni au professeur de français assassiné dans ce climat pesant, ni aux supporters suédois victimes d’un terroriste en marge d’un match de football cette semaine. Des reproches certes, mais les paroles sont allées très loin puisque Gérald Darmanin, qui est tout de même Ministre de l’Intérieur, a accusé KB9 d’avoir « un lien notoire » avec les Frères Musulmans, une organisation musulmane radicale. 

Une accusation « abjecte » de Darmanin

Encore ce jeudi soir, l’homme politique du gouvernement a tenté de se justifier avec des associations ou des non-dits, mais aucune preuve malgré l’insistance des journalistes. Un discours qui n’a pas convaincu alors que l’accusation est tout de même plus que sérieuse, comme l’ont répété ceux qui interrogeaient Gérald Darmanin. « Sa sortie n’est pas seulement inadmissible, elle est abjecte. Rappelons le contexte : un tweet de compassion, et seulement de compassion, en soutien à Gaza et en particulier aux femmes et aux enfants. Darmanin représente tous les Français, c’est l’une des trois personnalités politiques les plus importantes de France, ce n’est pas Nadine Morano qui ne représente personne. Elle ne repose sur rien. Sur le fait que Benzema ne chantait pas la Marseillaise comme 1500 internationaux avant lui. Comme Michel Platini, mais Michel Platini, ce n’est pas un arabe donc ça l’intéresse moins », a balancé Hugo Guillemet, le journaliste de L’Equipe, au sujet des accusations contre Karim Benzema. 

Plusieurs politiques, homme des médias ou du football ont aussi tenu à faire entendre leur voix pour s’étonner que le Ministre de l’Intérieur enchaine les plateaux pour surfer sur cette polémique, alors qu’il a normalement plus important à faire. « Plus que d’être concentré sur sa tâche, il use de son énergie à organiser des sorties racistes contre Benzema, juste pour exister médiatiquement », a lancé le député du Nord David Guiraud. « Gérald Darmanin entretient une atmosphère raciste dans le pays », a dénoncé Thomas Porte, le député de Seine-Saint-Denis. « Et pourquoi M. Darmanin n’a pas tweeté pour défendre les milliers de Palestiniens tués dans les territoires occupés », a même balancé Mourad Boudjellal, l’ancien président du RC Toulon désormais au club de football de Hyères. Un débat mis en avant sur la scène politique française et qui ne peut pas se terminer sur une bonne note, tant il va forcément diviser sur un sujet aussi clivant et assez surréaliste du lien entre l’un des plus grands joueurs français de l’histoire et une organisation extrémiste. 

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