Dans son édition de jeudi, Le Parisien dévoile quelques détails du dossier d'accusation qui a abouti à l'audition par un juge suisse de Nasser Al-Khelaifi, le patron de Bein Media et du PSG. Celui-ci est soupçonné de corruption pour acquérir les droits de diffusion du Mondial 2026 et 2030 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Deux faits ont attiré l'attention des enquêteurs sur les relations éventuellement troublantes entre Nasser Al-Khelaifi et Jérôme Valcke, alors numéro 2 de la FIFA. Ce dernier a reconnu qu'en janvier 2015 lors d'un séjour à Doha, il a reçu un cadeau déposé sous son oreiller, à savoir une montre Cartier d'une valeur entre 10.000 et 20.000 euros. Mais rien ne prouve que ce soit le dirigeant qatari qui a offert ce beau cadeau, ce que les avocats de ce dernier ont fait remarquer au juge helvétique.
D'autre part, et là c'est un peu plus embêtant pour Nasser Al-Khelaifi, puisque son nom est cité, il aurait prêté de l'argent à un vieil ami qatari, et avec cette somme l'ami en question a acheté pour 5ME la fameuse villa corse où Jérôme Valcke a séjourné. Forcément, tout cela peut surprendre, mais les avocats du président du PSG ont des arguments à faire valoir. « Quelques jours après notre audition du 25 octobre, nous avons produit des pièces à la justice suisse qui démontrent à la fois l’existence de ce prêt et le fait que cette somme d’argent a bien été remboursée à Nasser par son ami, via une société qatarienne immatriculée au registre du commerce de Doha. Le séjour de Valcke ? C’est un concours de circonstances », a indiqué Me Marc Bonnant, l’un des avocats de Nasser Al-Khelaifi. Le quotidien régional précise qu'à ce jour, la justice n'a pas prévu de revoir ce dernier, mais que son vieil ami, à qui il a prêté de l'argent, sera lui prochainement reçu dans le bureau du juge.