Noël Le Graët comparé à Bernard Tapie, il a osé 

Noël Le Graët comparé à Bernard Tapie, il a osé 

Icon Sport

Ennemi juré de Bernard Tapie dans les années 1990, Noël Le Graët a fini par tomber de son piédestal à la Fédération Française de Football. Dans leur impunité et leur sentiment de toute puissance, les deux hommes sont comparables pour Daniel Riolo. 

La Fédération Française de Football a fini par tourner la page Noël Le Graët. Ancien président de la Ligue et de l’En Avant Guingamp, le dirigeant avait pris les commandes de l’instance fédérale en 2011, pour garder les commandes pendant plus d’une décennie. Des résultats sportifs et financiers au rendez-vous, notamment pour l’équipe masculine qui a disputé plusieurs finales internationales. Mais un comportement et une gestion humaine catastrophiques, ce qui lui vaut des accusations et des plaintes à son égards. Mais c’est tout récemment que les langues se sont déliées à son encontre, le dirigeant breton passant bien souvent au-dessus des rumeurs sur son comportement hautain, sexiste et vulgaire. 

Le Graët ne tombera jamais, on disait pareil de Bernard Tapie

Mais il a fini par trop se sentir intouchable, et sa fameuse attaque contre Zinedine Zidane, et la reprise de volée effectuée par Kylian Mbappé aura eu sa peau. Sa descente aux enfers est comparée par Daniel Riolo à celle de Bernard Tapie, que personne ne voyait tomber avant VA-OM. « Je me souviens encore en 1993, on disait ‘Bernard Tapie ne tombera jamais, il est protégé politiquement, il a trop de pouvoir’. On disait pareil avec Noël Le Graët. Et Tapie, il est tombé pour un match en bois. C’est pareil pour Le Graët avec son petit mot sur Zidane, et le tweet de Mbappé qui l’a fait tomber. C’est toujours anecdotique. On sort souvent l’histoire d’Al Capone, qui est finalement tombé pour fraude fiscale. A l’époque, personne ne voulait témoigner contre lui, il était aidé politiquement. Ce fameux soutien politique, c’était les barrons du Parti socialiste ou même Macron, et à partir du moment où il y a eu le petit bruit, Macron l’a lâché. Il est allé tellement loin dans l’idée qu’il était intouchable, que personne ne pouvait avoir sa peau… », a lancé Daniel Riolo dans les colonnes de Marianne. 

Noël Le Graët après 14h00...

Si Noël Le Graët est allé trop loin, c’est aussi parce qu’il avait du mal à tenir sa langue au fur et à mesure que la journée avançait. Ça aussi, le consultant de l’After Foot l’évoque sans détour, maintenant que la propension de l’ex-président de la FFF à s’attaquer aux alcools est connue de tous. « Ses sorties vulgaires ? Je crois que le moment où il sort sur Zidane, on est en fin d’après-midi. Ce n’est pas une légende, on se retenait de dire, on faisait des blagues autour, c’était quelque chose que tout le monde savait. Passées 14 heures, il n’y avait plus personne. Alors à 18h00… », a lancé Daniel Riolo, pour qui ce comportement n’était clairement pas digne d’un haut responsable du football français. Et pourtant, il a occupé ce poste pendant près de 12 ans, sans être inquiété à chaque réélection.