PSG-Man United, la magouille du Qatar ne passe pas

PSG-Man United, la magouille du Qatar ne passe pas

Déjà propriétaire du Paris Saint-Germain à travers QSI, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani souhaite également racheter Manchester United. L’émir du Qatar a trouvé le moyen de contourner le règlement de l’UEFA. Une manœuvre critiquée en Angleterre où un organisme s’est directement adressé à l’instance européenne.

Après le scandale du rachat de Newcastle par des Saoudiens, l’Angleterre a maintenant affaire à la possible reprise de Manchester United par des Qataris. Le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani fait partie des candidats les plus sérieux. Et ce malgré le règlement de l’UEFA qui interdit à un même propriétaire de posséder deux équipes engagées dans la même compétition. L’émir du Qatar, déjà à la tête du Paris Saint-Germain via Qatar Sports Investments, pourrait en effet passer par des investisseurs privés qui ne seraient pas liés au champion de France en titre.

L'État du Qatar est forcément derrière...

Ainsi, l’instance européenne ne pourrait pas s’opposer à l’opération. C’est pourquoi FairSquare, un organisme de recherche et de défense des droits de l'homme, a écrit une lettre à l’UEFA et à son président Aleksander Ceferin pour dénoncer la manœuvre du Qatar. « Une étude élémentaire du système politique et économique du Qatar démontre amplement l'impossibilité pour tout consortium qatari de se montrer indépendant de l'influence de l'État, et donc distinct de la propriété du PSG », a prévenu l’organisme londonien.

« Les statuts de l'UEFA sont très clairs sur l'importance cruciale de veiller à ce qu'aucune partie ne puisse exercer un contrôle ou une influence sur plus d'un club, et ceci est d'autant plus important lorsque les propriétaires sont des États, peut-on lire dans la lettre relayée par The Athletic. La propriété étatique des clubs de football européens met en danger l'intégrité du jeu, ses valeurs proclamées et sa durabilité. » Plus que la possibilité de voir le Paris Saint-Germain et Manchester United contrôlés par le même propriétaire, c’est aussi l’acquisition des clubs par des États, notamment ceux du Golfe, qui inquiète en Angleterre.