PSG ‍: L’UEFA à genoux, la masterclass du Qatar

PSG : L’UEFA à genoux, la masterclass du Qatar

Le PSG a écrasé l’UEFA et toutes les règles financières qui avaient pour but de réguler les apports des investisseurs aux fonds illimités dans le football. 

Les signatures de Hakimi et Mendes pour plus de 100 millions d’euros au total, le refus de vendre Mbappé pour quasiment 200 ME, et les signatures libres de Wijnaldum, Donnarumma, Ramos et Messi, ont scotché le monde du football. Cette razzia démontre, si besoin était, les moyens financiers hors normes dont dispose le PSG via son propriétaire, l’Emir du Qatar. Personne ne doutait de la possibilité de QSI de lâcher des sommes incroyables, et ce en dépit des pertes énormes liées aux droits TV et à la crise sanitaire. La masse salariale parisienne a explosé mais le Paris SG grandit aussi au niveau de sa marque, de sa renommée mondiale et de sa popularité, notamment à l’étranger.

Al-Khelaïfi en patron et en sauveur

Un coup de maitre rendu possible par un Nasser Al-Khelaïfi qui a su jouer royalement sur tous les tableaux ces dernières années. Le dirigeant qatari est présent en tant que patron du club francilien, mais aussi en tant que diffuseur avec BeIN, et désormais en tant que boss de l’ECA, l’association des clubs européennes, où il fait l’unanimité depuis qu’il s’est opposé au projet de SuperLeague. Et cette position stratégie va lui permettre de mettre tranquillement le PSG à l’abri de toute sanction à l’avenir, explique ainsi Vincent Duluc, aussi admiratif qu’inquiet par ce tour de magie. 

« Mais la plus grande transformation du moment, surtout vu de France, et encore plus vu de Paris, est la mise entre parenthèses du fair-play financier. Pour le président parisien Nasser, il n'est plus un frein, ni un problème, d'autant que la concentration de ses pouvoirs (présidence de beIN, présidence de l'ECA, l'association européenne des clubs) et son sens politique (refus de la Superligue) vont le placer en première ligne pour négocier le futur système de régulation : cela devrait bien se passer, donc », glisse avec malice la plume de L’Equipe, persuadé que le futur système de régularisation des finances des clubs européens ne mettra jamais le PSG en danger sur ses investissements. Car si le PSG, comme en 2017, a frappé très fort sur le plan financier, son appétit semble sans fin tant qu’il n’y aura pas de Ligue des Champions au bout.