Le PSG écrase la Ligue 1, Vincent Duluc écrase le Qatar

Le PSG écrase la Ligue 1, Vincent Duluc écrase le Qatar

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Après sa victoire à Lens, le PSG a désormais fait la différence en tête du classement de Ligue 1. Si cela réjouit les supporters parisiens, Vincent Duluc est lui à la limite de l'écoeurement face à cette situation. 

Huit points d’avance sur Noce, neuf sur Brest et dix sur Monaco, sans même évoquer une différence de buts stratosphérique (+30), en s’imposant dimanche soir à Bollaert, le PSG a fait un pas de géant vers le titre de Champion de France, même si tout semblait déjà écrit avant ce déplacement dans le Nord. Pour Paris, tout cela ressemble à du business as usual, le club de la capitale étant chaque saison programmé pour gagner le titre en Ligue 1 et essayer d'en faire de même en Ligue des champions. Quoi qu'il en soit, cette situation va permettre à l'équipe de Luis Enrique d'aborder sereinement la double confrontation face à la Real Sociedad en Ligue des champions, le seul juge de paix qui compte. Si cette toute puissance du Paris Saint-Germain sur le championnat de Ligue 1 n'empêche pas les autres équipes de se battre pour les places sur le podium, cela gâche quand même la fête. Et dans L'Equipe, Vincent Duluc se demande si tout cela à un sens.

Le PSG marche sur la Ligue 1

Le journaliste vedette du quotidien sportif estime que cette domination du PSG va finir par écoeurer tout le monde, et que même Paris n'a rien à gagner de cette situation qui se répète de saison en saison. Car sans une vraie concurrence nationale, le club de la capitale se heurte à la réalité européenne, même si Vincent Duluc estime qu'en Premier League Manchester City vit un peu la même chose que le Paris Saint-Germain avec des moyens colossaux. « Il y a bien longtemps, déjà, que le PSG présente le double inconvénient d'un club qui est trop fort pour la Ligue 1 et pas assez pour la Ligue des champions. Longtemps que la locomotive du football français est séparée des wagons dans un Championnat de France qu'il peut seulement perdre, vu sa supériorité financière, les années où il repousse les limites du n'importe quoi. Les saisons parisiennes, et donc les saisons de Ligue 1, sont indexées sur la manière dont l'entraîneur du moment donne une identité à son équipe et des frissons aux spectateurs. Elles le sont également sur l'existence d'un suspense et sur l'entêtement de l'opposition. La victoire parisienne à Lens, dimanche soir, a éteint le suspense. Le PSG n'est pas responsable, ou pas entièrement, de se trouver confronté à ses plus faibles dauphins depuis longtemps (…) Le problème fondamental de ce long tunnel de domination, qui n'est pas près de se refermer, est que Paris a peu de mérite à marcher sur ses adversaires avec régularité. Il en aurait bien plus s'il était sanctionné de ses erreurs dans sa stratégie sportive, au niveau français, et si son expression collective transcendait ses avantages insurmontables, sur la durée, pour la concurrence. Ce que Pep Guardiola recherche sans cesse, et ce qu'il trouve si souvent, donne à Manchester City une aura qui cache partiellement la même réalité : si City en est là, c'est d'abord parce que, sur la durée, il a beaucoup plus d'argent et de talents que les autres », fait remarquer le journaliste de L'Equipe, lassé de tout cela, même si ce n'est pas demain que le PSG et Manchester City afficheront des budgets à la baisse.