1 milliard en moins, le PSG va savoir la vérité

1 milliard en moins, le PSG va savoir la vérité

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Qatar Sports Investments a accepté l'idée de faire entrer une société extérieure dans son capital et les regards se tournent vers un fonds d'investissement américain prêt à mettre 400 millions d'euros dans l'opération. 

On l’a appris cette semaine, l’annonce de Nasser Al-Khelaifi qui en plein Mondial avait dévoilé la venue probable d’un nouvel actionnaire au Paris Saint-Germain, devrait se concrétiser cet été. Si le nom de l’heureux élu n’est pas officiellement connu, c’est la société américaine Arctos Sports Partners qui est en tête de liste, avec la possibilité d’investir jusqu’à 400 millions d’euros afin d’acheter de 5 à 15% du capital du PSG. Une coquette somme qui va permettre au club racheté par QSI en 2011 de rêver encore plus grand. Mais cette opération va également permettre de savoir quelle est la valeur réelle du club français numéro 1. Des chiffres sont lancés en l’air, mais on ne connaît pas réellement le vrai poids financier du Paris Saint-Germain. Cet hiver, le président qatari avait évoqué une valorisation de 4 milliards d’euros pour son club, et cela a été repris un peu partout. Mais la réalité pourrait être différente.

3 ou 4 milliards, le PSG va savoir

Si on sait que Qatar Sports Investments a payé 70 millions d’euros pour racheter le PSG à Colony Capital, les fameux 4 milliards de valorisation actuelle doivent être pris avec des pincettes. Et la venue d’un nouvel actionnaire va sceller le réel prix du club de la capitale. « Les valeurs des clubs sont basées sur des estimations, réalisées par Forbes ou Sportico, qui portent celle du PSG davantage autour de 3 milliards aujourd’hui. Tant qu’un club n’a pas été vendu, sa valeur est difficile à évaluer. Mais avec une transaction, la valeur est en quelque sorte actée », précise dans Le Parisien, Luc Arrondel, économiste du sport et chercheur au CNRS. Pas convaincu que les 4 milliards lancés par Nasser Al-Khelaifi soit le vrai prix du marché, d’autant que le Paris Saint-Germain n’est pas propriétaire de son stade.

Outre l'aspect financier, évidemment essentiel si le PSG fait entrer 400 millions d'euros supplémentaires dans ses caisses, la venue d'un investisseur américain peut également changer le mode de fonctionnement d'un club qui ces dernières saisons a vécu différents séismes au fil des résultats sportifs. « C’est aussi un moyen pour le club d’intégrer des personnes qui ont un autre réseau. Ces Américains ont un pedigree un peu différent, peuvent apporter leurs connaissances et leurs contacts pour développer le sponsoring, peser sur des matchs de préparation, voire sur des projets de transfert », annonce Jean-François Brocard, maître de conférences au Centre de Droit et d’Économie du Sport de Limoges. Quoi qu'il en soit, une nouvelle révolution arrive au Paris Saint-Germain, et elle sera d'abord financière.