OL ‍: Un mercato galère, le coup de gueule de Laurent Blanc

OL : Un mercato galère, le coup de gueule de Laurent Blanc

Freiné par les dernières décisions de la DNCG, l’Olympique Lyonnais est un peu bloqué sur le marché des transferts. Un vrai coup dur pour Laurent Blanc, qui comptait sur ce mercato pour reconstruire un effectif digne de l’OL en vue de la saison prochaine.

Plus les années passent et plus l’OL se voit déclassé en Ligue 1. Absent des Coupes d’Europe depuis deux saisons, Lyon a terminé bien loin de ses objectifs l’an passé. Dans ces déceptions sportives, Jean-Michel Aulas a choisi de vendre son club à John Textor, un investisseur américain, au cours des derniers mois. Sauf que la mayonnaise n’a pas forcément pris, sachant que Lyon a récemment subi les foudres de la DNCG. Avec une masse salariale et des indemnités de transferts encadrées, l’OL n’a plus vraiment les moyens de ses ambitions sur le marché des transferts. Pourtant, Lyon a pour l’instant fait de son mieux en recrutant Clinton Mata au poste de latéral droit et Skelly Alvero au milieu. Dans l’autre sens, Lyon a déjà empoché plus de 20 ME avec les ventes de Romain Faivre ou de Thiago Mendes. D’autres joueurs pourraient suivre, comme Lukeba, Barcola ou Cherki, tous sollicités par de grands clubs européens. Une fuite des talents qui n’arrange pas vraiment les affaires de Laurent Blanc, qui sait que l’OL aura du mal à retrouver son lustre d’antan dans une situation si compliquée.

L'OL se fait passer devant, le constat de Laurent Blanc

« Ce qui est dur c’est que l’OL est un club qui a connu le succès, la domination, et on a du mal à accepter de se faire passer devant. Mais il faut être humble, travailler et remettre l’OL à sa place. On a de bons jeunes joueurs, des hommes confirmés, Lovren, Alex, Tolisso, Mata, mais ça ne suffit pas. On essaie de trouver des solutions. Le mercato est difficile, sans compter la position du club avec la DNCG. Il y a beaucoup de travail. Et on a une masse salariale surveillée, ce n’est pas simple. À cause de la DNCG, on perd du temps sur les propositions que nous avions sur les joueurs. Certains veulent venir mais après il faut passer au contrat, et si on n’a pas ce qu’il faut, c’est dur. On avait déjà préparé cette saison, mais on ne s’attendait pas à ce qui s’est passé. Maintenant faisons confiance aux nouveaux propriétaires. J’espère que l’on aura un groupe plus équilibré que la saison dernière. Car sinon, nous vivrons une saison difficile. Il n’est pas impossible que l’on perde des joueurs. Il y a des propositions qui ne se refusent pas pour le club ou le joueur. Mais il faut une stratégie. Ça peut-être une erreur de stratégie si l’on refuse, une grande erreur économique, si l’on préfère attendre un an, et qu’il se blesse ? Après, si je pense à toutes les opportunités que vont avoir mes joueurs, non, ça ne va pas le faire. J’essaie de voir si l’on peut avoir des idées pour des joueurs. Je cherche toujours ce numéro 6 depuis 6 mois. Mais on fait aussi le recrutement en fonction de ses moyens », a détaillé, dans les colonnes du Progrès, Blanc, qui sait que ce mercato va donner une bonne tendance sur la suite du projet de Textor chez les Gones. En tout cas, le champion du monde 1998, qui vient de fêter les 25 ans du sacre des Bleus face au Brésil, s'attend à des départs, et probablement au moins un chez les jeunes très courtisés que sont Rayan Cherki, Castello Lukeba ou Bradley Barcola.