OL ‍: Aulas voulait l’argent et le pouvoir, Textor a dû le virer

OL : Aulas voulait l’argent et le pouvoir, Textor a dû le virer

Actionnaire majoritaire de l’Olympique Lyonnais depuis décembre dernier, John Textor s’est séparé de l’ancien président Jean-Michel Aulas. L’Américain a senti que le patron emblématique du club rhodanien ne souhaitait plus lâcher les commandes.

L’annonce brutale a choqué à l’Olympique Lyonnais. Sans même attendre la fin de la saison, la nouvelle direction a décidé d'éjecter Jean-Michel Aulas. L’ancien président avait prévu de conserver son poste et de collaborer avec John Textor. Mais la cohabitation est devenue impossible, explique le propriétaire du club rhodanien, désormais confronté aux sanctions de la DNCG.

« Nous rencontrons les difficultés de développement après la reprise d'un club important et compliqué, s’est défendu l’Américain dans un entretien accordé à The Athletic. Lorsque vous achetez une entreprise à un fondateur, ou à quelqu'un qui a été aux commandes pendant longtemps, vous suivez souvent le même chemin. Tout d'abord, le vendeur décide de vous inviter et peut-être d'encaisser l'argent parce qu'ils passent à autre chose ou parce que leur vie change. »

« Ensuite, nous avons dû travailler avec un groupe complexe de différentes parties, mais on a finalement rassemblé beaucoup d'argent : le mien et celui des partenaires que nous avons amenés, à savoir Ares, Jamie Dinan, J-P. Conte, Elmwood et d'autres, a raconté John Textor. Mais ce qui s'est passé ensuite arrive souvent. » D’après l’homme d’affaires, Jean-Michel Aulas ne souhaitait plus laisser sa place.

Textor explique le départ de JMA

« Celui qui dirigeait le club, et qui nous a vendu les deux tiers de ses parts, a des remords, a révélé le patron de l’OL. Les premiers mois de travail avec Jean-Michel Aulas ont été assez agités. Nous lui avons versé près de 100 millions d'euros, mais nous avons constaté que nous n'avions pas beaucoup d'influence alors que nous possédions 80% du club. Au fil des semaines, son excitation après la transaction financière s'atténuait. »

« Je pense que la réalité s'est installée. Sa vie avait changé alors qu'il ne voulait pas abandonner le contrôle. Cela arrive, c'est la nature humaine. J'ai eu des journées formidables avec Jean-Michel, et d'autres journées surprenantes. Mais finalement, quand vous êtes actionnaire à 80% et que la DNCG vous demande d'augmenter le capital, nous avons décidé de prendre le contrôle total en termes de propriété et de gestion », s’est justifié John Textor.