OL ‍: Accusée par Textor, la DNCG lui donne une leçon

OL : Accusée par Textor, la DNCG lui donne une leçon

Icon Sport

Sanctionné par la DNCG, l’Olympique Lyonnais a partagé son incompréhension et sa colère. Le propriétaire John Textor se sent victime d’un traitement particulier de la part du gendarme financier, dont le patron lui a sèchement répondu.

« Bienvenue en France ». Dans son communiqué officiel, John Textor n’a pas caché son mécontentement. L’Américain ne s’attendait pas à voir l’Olympique Lyonnais sanctionné d’un encadrement de sa masse salariale et de ses indemnités de mutation. Remonté, le propriétaire du club rhodanien estime que la DNCG lui a réservé un traitement particulier, auquel son prédécesseur Jean-Michel Aulas n’aurait pas eu droit.

Contacté par L’Equipe, le patron du gendarme financier Jean-Marc Mickeler a donc tenu à lui répondre. « D'abord, je tiens à dire que si le budget avait été présenté par Jean-Michel Aulas, la mesure aurait été la même, a certifié le dirigeant. La DNCG essaie de nouer des relations de confiance avec tous les présidents, sans exception, pour comprendre la stratégie des clubs, pour alerter et éviter d'avoir à prendre des mesures. »

« J'ai eu l'occasion d'échanger à de nombreuses reprises avec John Textor pour répondre à ses questions et expliciter clairement le courrier que j'ai adressé à tous les clubs début avril. Les attentes vis-à-vis de l'OL étaient claires, a expliqué le représentant de la DNCG. Les réponses apportées le jour de l'audition (le 4 juillet) n'étaient pas en ligne avec ces attentes. La commission a donc pris des mesures qu'elle aurait prises vis-à-vis de n'importe quel autre club. » Pour rappel, la DNCG demandait à Lyon de placer 60 millions d’euros sur un compte courant.

« Cela n'avait pas été fait le jour de l'audition, a ajouté Jean-Marc Mickeler. Je conclus de la décision d'appel que cela n'avait pas été fait non plus à cette occasion-là (le 18 juillet). Quand on demande à un club de mettre de l'argent en compte courant, il faut qu'il soit immédiatement disponible pour le management afin d'honorer les échéances de trésorerie. La direction générale doit pouvoir initier un virement sans demander une autorisation particulière. Les garanties apportées par John Textor ne rentraient pas dans cette définition-là. »

Textor avait été prévenu

Pourtant, l’homme d’affaires avait été prévenu dès sa prise de pouvoir. « Lorsque nous avons rencontré John Textor, nous avions dès le départ attiré son attention sur le fait que son projet reposait notamment sur une qualification européenne et qu'en cas de non-qualification, un apport complémentaire en fonds propres allait s'imposer, a-t-on appris. Cet élément était connu de lui au moment de l'acquisition. Il connaissait les règles du jeu. »

John Textor, lui, estime que les règles étaient différentes pour Jean-Michel Aulas. « C'est absolument faux. Les 18 membres sont totalement indépendants. Et les décisions se prennent à l'unanimité. Un coup de pression d'Aulas sur la DNCG pour pénaliser Textor ? C'est du pur fantasme. Personne ne fait pression sur la DNCG », a démenti Jean-Marc Mickeler, qui n’a pas du tout aimé les accusations lyonnaises.