L'OL joue le maintien, Lacombe a des conseils

L'OL joue le maintien, Lacombe a des conseils

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Englué dans la zone de relégation, l'OL est bien loin de ses objectifs européens. La lutte pour le maintien sera sans doute le seul horizon pour les Lyonnais cette saison, malgré le 3e budget de L1. Une situation anormale mais pas inédite pour un grand club français.

L'OL ne fait plus peur, sauf à ses propres supporters. Le club rhodanien est en extrême difficulté depuis le début de saison avec 3 points en 8 matchs et aucun succès enregistré. L'OL joue déjà le match de la peur contre Clermont ce dimanche et un mauvais résultat mettrait en danger l'avenir du club en Ligue 1. L'OL peut-il réellement descendre ? Il peut en tout cas sacrément souffrir dans l'immédiat. Les exemples similaires ne manquent pas en France, Guy Lacombe et Raynald Denoueix peuvent en témoigner. Avec le PSG (2007) et Monaco (2011) pour le premier, Nantes (2002) pour le second, ils ont connu une saison difficile malgré un certain statut.

Jouer le maintien ne doit plus être un tabou

Sur Eurosport.fr, les deux techniciens ont livré leur analyse sur l'OL et donné leurs conseils au vu de leurs expériences similaires. Relégué avec Monaco, Lacombe se rapproche surtout de l'OL avec son aventure parisienne. Le PSG sous pavillon américain de Colony Capital notamment avait peiné malgré des beaux noms comme Rothen, Pauleta, Dhorasoo. Pour lui, il faut rapidement trouver des leaders dans le vestiaire et se préparer publiquement au combat du maintien.

« A Paris, on avait des bons joueurs mais pas de leaders. Or, dans ces moments difficiles, il faut des relais pour l'entraîneur surtout dans ces clubs-là où on a besoin de joueurs de caractère. […] C'est dur de faire accepter l'urgence. Honnêtement, c'est le plus compliqué de communiquer là-dessus, de faire adhérer un groupe, un club et des supporters à cette mission. Il faut activer des leviers : faire comprendre que c'est honorable de jouer le maintien, que ça peut être jouissif de sauver une institution, des salariés. Que l'aventure commune peut être structurante », conseille t-il aux Lyonnais. Sur ce point, il n'est pas rejoint par un Raynald Denoueix plus pessimiste.

Champion de France avec Nantes en 2001, il avait raté le début de saison suivante avant son licenciement. Le club nantais, racheté à l'époque par la Socpresse, était dans une période de transition semblable à l'OL d'aujourd'hui. Il pense lui que les joueurs lyonnais, habitués pour certains au haut niveau, auront du mal à accepter de jouer le bas de tableau. « C'est inaudible. En tant qu’entraîneur quand on disait « attention », quand on commençait à développer des arguments... On ne peut rien expliquer, les gens voient que vous ne gagnez pas. Point final. Vous êtes Lyon, vous devez être dans les trois premiers. C'est inaudible. […] Les joueurs, venus pour jouer le podium, comment réagissent-ils ? Le mental est au-dessus de tout dans le foot. Sont-ils prêts à souffrir ensemble ? Est-ce que vous croyez que le staff personnel qui les entoure désormais leur dit : « tu vas te retrousser les manches et te lever le cul pour que l'équipe aille mieux ? » », lâche t-il. Il rejoint toutefois son homologue sur un point : le facteur mental sera le plus déterminant pour l'OL.