Pour le meilleur et pour le pire, les Espoirs français copient les Bleus

Pour le meilleur et pour le pire, les Espoirs français copient les Bleus

Qualifiée pour les quarts de finale de l’Euro, l’équipe de France Espoirs alterne le bon et le moins bon. Les Bleuets possèdent des qualités et des défauts similaires à ceux de leurs aînés.

Le large succès contre la Suisse (4-1) mercredi symbolise bien le profil des Bleuets. Après une entame timide dans cet Euro, l’équipe de France Espoirs a montré tout son potentiel offensif, notamment grâce à la créativité amenée par le Lyonnais Rayan Cherki. Mais tout n’a pas été parfait dans cette rencontre. Le meneur de jeu fait partie des joueurs pris en flagrant délit de passivité sur le but encaissé.

Du talent parfois gâché par de la déconcentration, c’est la description du journaliste Patrick Juillard qui voit des points communs avec la sélection de Didier Deschamps. « Ils ont évidemment moins de rigueur défensivement que l'équipe A, mais il y a les mêmes qualités et les mêmes défauts, a comparé le chroniqueur d’Europe 1. C'est-à-dire que si les individualités offensives décident de jouer ensemble en même temps, pas grand monde ne résiste, on l'a vu sur la deuxième période face à la Suisse avec ce trident lyonnais qui a été exceptionnel, un vrai feu d'artifice. »

« Et d'un autre côté, il y a des trous d'air, des absences, des disparitions totales de l'équipe notamment défensivement, avec des non-compensations, des joueurs qui ne vont pas faire les petits pas de repli défensif pour éviter qu'un contre devienne dangereux, a constaté l’observateur. C'est un peu de l'auto-gestion, c'est-à-dire que quand ils décident de jouer ensemble, ils peuvent être irrésistibles et ça peut être très beaux à regarder. Mais lorsqu'ils sont un peu moins concentrés sur leur sujet, c'est la maison des courants d'air. »

Un problème de latéraux

Enfin, Patrick Juillard a noté une autre faiblesse commune entre les deux sélections tricolores. « Il y a aussi un défaut assez fréquent, ce sont les latéraux. On va me dire que Guardiola joue sans latéraux et que c'est une espèce en voie de disparition mais je trouve qu'il y a un petit manque à ce niveau. C'est représentatif des qualités et des défauts des équipes de France », a commenté le journaliste, pas emballé par les prestations de Niels Nkounkou à gauche et de Pierre Kalulu à droite.