L’affaire Evra a fait du bruit entre Deschamps et la FFF

A quelques instants de la liste des joueurs retenus pour les deux matchs de barrage face à l’Ukraine, l’équipe de France voit la polémique autour de la sortie médiatique de Patrice Evra rebondir. En effet, le mois dernier sur TF1, le latéral de Manchester United avait tiré à tout va sur les consultants et ceux qui le critiquent, dans une tirage particulièrement musclée, et forcément accueillie de manière mitigée. Néanmoins, l’international tricolore était passé entre les gouttes, se contentant d’une demande d’explication de la part de la Fédération Française de Football, qui l’a rappelé à l’ordre sans le sanctionner, estimant qu’il répondait à des critiques également virulentes et qui dépassaient parfois le cadre du football. Toutefois, dans les coulisses, le journal Libération affirme que Didier Deschamps n’était pas du tout d’accord avec cette décision, et surtout que le sélectionneur national se retrouve très affaibli dans cette affaire. Ainsi, quelques heures après l’intervention d’Evra, le champion du monde 1998 aurait fixé un ultimatum à la FFF pour obtenir au moins un communiqué dénonçant cette attitude, avant d'arriver sur une émission de Canal + le dimanche soir. 

« Deschamps a d’abord refusé d’entrer sur le plateau. Dégoûté par le silence de sa fédération, il a exigé la publication d’un communiqué : l’instance s’est exécutée quelques minutes avant la prise d’antenne et a minima, expliquant que le joueur serait convoqué "pour s’expliquer". La maison tricolore s’était donc évitée un second séisme dans la journée », avance le quotidien Libération, qui estime également que la FFF était au courant de l’interview d’Evra et n’avait jugé en celle-ci qu’une « défense de l’équipe de France ».