Casoni viré pour racisme, un triste complot ‍?

Casoni viré pour racisme, un triste complot ?

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Un mois après la révélation de France Bleu sur de potentiels propos discrimants de Bernard Casoni, l'entraîneur d'Orléans a été démis de ses fonctions. Il attaque le club aux prud'hommes, niant être raciste et dénonçant une vengeance à son encontre.

C'est le feuilleton qui agite le championnat national depuis octobre et dont le troisième échelon français se serait bien passé. France Bleu Orléans publiait alors les révélations de plusieurs joueurs de l'US Orléans, lesquels se plaignaient des propos discriminatoires de leur entraîneur Bernard Casoni. En marge d'un exercice tactique à l'entraînement, l'ancien défenseur de l'OM a notamment lancé à ses joueurs : « Vous n’êtes pas plus cons que des Magrébins » quand ils peinaient à accomplir leur tâche. Casoni a reconnu ces propos, parlant d'une comparaison maladroite et non de racisme. Une défense qui n'a pas convaincu le club du Loiret. Alors que Casoni était visé par une enquête préliminaire pour discrimination raciale, l'US Orléans le mettait à pied. Lundi, le contrat de Bernard Casoni a finalement été rompu de manière anticipée.

Casoni parle de complot et vise le directeur général

Une issue qui rend furieux Bernard Casoni. Niant toujours les accusations de racisme, il a annoncé contester son licenciement devant les prud'hommes. Il s'en est expliqué dans une interview pour le site Afrikfoot. Pour lui, les accusations de racisme parues dans la presse sont le fait du directeur général de l'US Orléans. Casoni accuse ce dernier d'avoir fomenté un complot pour le tenir éloigné de son « business » au mercato.

« Qui m’a sanctionné à Orléans ? Je n’ai pas de maghrébins dans mon équipe pour me sanctionner. Je vous ai dit qu’il y avait un DG (Directeur Général) qui est parti et moi je suis arrivé au club, alors qu’il devait faire venir un autre entraîneur. J’ai donc pris sa place, alors que ce DG devait faire du business et il n’a pas pu le faire avec mon arrivée. Ce n’est même pas du racisme. C’est un truc de management. C’est quelqu’un qui n’a pas pu faire son business, pas plus. C’est une personne que j’ai gênée qui a fait partir cette histoire. J’ai tout de même fait 20 ans de Maghreb et on vient me parler de racisme à moi ? », s'est défendu Bernard Casoni, ajoutant avoir entraîné depuis 2003 sans problème dans les pays du Maghreb. Ce sera à la justice de trancher désormais pour une affaire plus complexe peut-être qu'il n'y paraissait au départ.