L’Etat va vendre les parts confisquées de l’ASSE

L’Etat va vendre les parts confisquées de l’ASSE

Confisquées par l’Etat en 2016, après la condamnation pour escroquerie de l’homme d’affaires Adao Carvalho, des parts de l’AS Saint-Etienne vont être mises en ventes pendant le mois d’octobre. Le nouvel actionnaire devra débourser un montant de 2,2 millions d’euros pour acquérir ces parts.

Un nouvel homme fort dans l’organigramme de l’AS Saint-Etienne ? L’hypothèse n’est pas à exclure. Après la condamnation de l’hommes d’affaires à la tête de Croissance Foot, Adao Carvalho, jugé coupable de « recel de blanchiment d’abus de biens sociaux », la moitié de ses actions avaient été confisquées par l’Etat en 2016. Soit 22% du capital du club stéphanois. Selon les informations de l’AFP, ces parts, gardées au chaud par l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc), vont être mises en vente pendant le mois d’octobre.

22% du capital de l'ASSE en vente

« Cette situation était atypique, a expliqué le directeur général de l’Agrasc Nicolas Bessone. Ce sont les seules actions d’un club de sport professionnel que l’on détienne actuellement et l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués n’a pas vocation à gérer un club de football. » Ce mercredi, un décret publié au Journal Officiel a donc confirmé la prochaine « cession par l’État de 1.112 parts sociales de la société Croissance Foot Sarl, représentant environ 49,4 % du capital de cette société ».

Rien de surprenant pour le co-propriétaire des Verts Roland Romeyer qui avait conclu avec l’agence un protocole de cession en août dernier. A noter que les candidats intéressés pour racheter ces parts devront miser un montant de 2,2 millions d’euros. « Cette transaction préserve les intérêts financiers de l’État ainsi que ceux du club historique qu’est l’AS Saint-Etienne, tout en étant de nature à en faciliter la cession souhaitée par ses actuels actionnaires », a expliqué Nicolas Bessone. De son côté, l'Etat gardera une part de Croissance Foot, qui détient pour le moment 44% du capital stéphanois, pour avoir un droit de regard sur le rachat de l'AS Saint-Etienne prévu depuis plusieurs années.