Boosté par la Coupe du monde hébergée cet automne, le Qatar bombe le torse et pourrait frapper un énorme coup en rachetant un club majeur du football anglais. Les propriétaires du PSG pourraient ne pas se contenter d'une petite part du gâteau.
Actionnaire principale du Paris Saint-Germain, le Qatar s’est fait un nom en Europe par le biais du sport. Même si c’est très loin d’être le seul investissement de l’Emirat dans l’hexagone, puisque les grands hôtels, le monde du cinéma, l’énergie ou les biens immobiliers sont souvent à la sauce qatarie. Mais le sport est une vitrine brillante et l’Emir Al-Thani l’a très bien compris. Si le PSG lui ouvre des portes en France et en Europe, il ambitionne de frapper un grand coup. Ces dernières semaines, l’intention de QSI de racheter des clubs mineurs ou d’investir sans être majoritaire dans des institutions importantes du football ont été relayées. A juste titre. Tout récemment, un rendez-vous a eu lieu entre Nasser Al-Khelaïfi et Daniel Levy, le propriétaire de Tottenham, pour une éventuelle arrivée de QSI dans l’organigramme du club londonien. Mais les investisseurs qataris pourraient bien viser encore plus haut, révèle le site spécialisé Bloomberg.
Voir cette publication sur Instagram
Pour le média financier, le rachat d’une énorme écurie de Premier League en vente, comme Manchester United et Liverpool, est devenu un réel objectif maintenant que la vente de ces deux mastodontes est sur la table. Et Bloomberg de préciser que, selon ses sources, ce ne serait pas un rachat de parts mais bien un rachat du club entier qui est envisagé par QSI désormais. Des discussions privées auraient déjà eu lieu en ce sens, pour ce qui serait un tremblement de terre inattendu, tant le Qatar a toujours fait savoir que le PSG serait son investissement principal en France et en Europe.
L'UEFA va tiquer, le PSG en danger ?
Le média financier affirme que les gérants de QSI veulent dégommais absolument faire un investissement de taille en Premier League qui est « the place to be » dans le football européen. L’idée pour l’Emir Al-Thani est de continuer absolument les investissements dans le football européen, et la tenue de la Coupe du monde récemment sur son sol lui assure que le pari en vaut largement le coup pour le rayonnement de son pays. Les fonds récoltés par les ventes de ses ressources lui permettent d’avoir le financement largement possible pour racheter des parts dans n’importe quel club, ou même récupérer intégralement Manchester United ou Liverpool.
Le Qatar, qui a récemment dépensé 200 milliards d’euros sur 10 ans pour rénover le pays et les infrastructures afin d’accueillir la Coupe du monde, peut se payer un club anglais parmi les plus prestigieux, pour 3 ou 4 milliards d’euros. Le fait que les Emirats Arabes Unis (Manchester City) et l’Arabie Saoudite (Newcastle) aient racheté un club anglais, donne aussi des idées au Qatar qui a envie de se mesurer à ses voisins sur fond de Premier League. Il ne fait en tout cas aucun doute que Liverpool et Manchester United sont ouverts à un rachat, et les multi-propriétés de clubs sont désormais incontournables. Même si cela risque de poser un énorme problème pour le PSG si jamais l’opération de QSI venait à voir le jour, puisque l’UEFA interdit à deux équipes avec le même actionnaire principal ou propriétaire de disputer la même compétition européenne, en l’occurence la lucrative Ligue des Champions par exemple. Un véritable frein en cas de finalisation d'un rachat total, même si pour l'heure, le Qatar n'a pas un état de discussions trop avancé en ce sens selon Bloomberg, qui explique que l'appétit de QSI est encore sur la réserve, même s'il devient de plus en plus gourmand.