John Textor suscite toujours des interrogations, le patron d'Eagle Football Group ayant une approche très américaine de la gestion de l'Olympique Lyonnais. Mais la crainte existe d'une catastrophe.
Les supporters de l'OL ont exulté quand John Textor s'en est pris à Nasser Al-Khelaifi et Vincent Labrune, mais ils ont rapidement déchanté en apprenant qu'en douce le propriétaire de l'Olympique Lyonnais négociait avec Paulo Fonseca pour remplacer Pierre Sage au poste d'entraîneur. Ainsi va la gestion de l'Olympique Lyonnais depuis que Jean-Michel Aulas a vendu son club à l'homme d'affaires américain qui a une vision radicalement différente de celle connue jusqu'à maintenant. Autre cas de figure qui a sidéré pas mal de monde, c'est le transfert de Luiz Henrique de Botafogo au Zénith Saint-Pétersbourg, une opération qui va permettre à l'OL de toucher 33 millions d'euros alors que le joueur brésilien n'a jamais mis les pieds à Lyon. Florent Bergmann, membre du Centre de Droit et d’Economie du Sport, avoue son étonnement et son inquiétude suite à cette opération.
L'OL c'est flou
Obrigado, Luiz Henrique! Rei da América, Craque do Brasileirão e imortalizado na história do Botafogo! 7️⃣👑🏆 #BFR pic.twitter.com/AoLkuwL6vd
— Botafogo F.R. (@Botafogo) January 20, 2025
Si l'on a bien compris que John Textor considère que sa holding gère plusieurs clubs et que l'argent peut passer de Botafo à Lyon ou de Molenbeek à l'OL sans souci, Florent Bergmann a tout de même des doutes. « On devine que cette opération va remonter à la holding, puis redescendre à l’OL. C’est un mécanisme intéressant à analyser, mais qui reste flou. Ce type de multipropriété permet une grande liberté de mouvement, mais les clubs restent des sociétés distinctes, sinon cela voudrait dire que l’ensemble des droits des joueurs qui en font partie, est détenu par la holding (...) Cela ressemble à un Monopoly géant », constate, dans Le Progrès, ce spécialiste des finances et du sport. Il est vrai que John Textor doit rapidement convaincre la DNCG de ne pas mettre ses menaces à exécution, le gendarme financier du foot exigeant de l'OL un retour dans les clous sous peine d'aller en Ligue 2.