OL ‍: 15 ans d'enfumage, John Textor stoppe le délire

OL : 15 ans d'enfumage, John Textor stoppe le délire

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Parmi les changements majeurs mis en place par John Textor, le fiasco de la mise en Bourse de l'action de l'OL va être arrêté avant la fin de l'année. 

L’Olympique Lyonnais est en train de passer sous pavillon américain, et même si Jean-Michel Aulas va rester aux commandes pour encore quelques années, des changements majeurs dans la structure du club vont être apportés. L’OL était en effet le seul club français côté en Bourse, et ce ne sera bientôt plus le cas. Ce bouleversement avait été timidement évoqué lors de la prise de contrôle du club par John Textor, mais il s’est confirmé depuis. L’investisseur américain va en effet être à terme propriétaire de la quasi-totalité des actions du groupe, avec le rachat des parts de Pathé, IDG et Holnest, la holding familiale de Jean-Michel Aulas. Il aura donc 66 % des parts du club, rachetés à 3 euros l’unité. Mais Eagle Football, la société de John Textor, s’est aussi engagé sur le rachat à terme des ORSANE (obligations) détenus par les trois actionnaires principaux de l’OL. Cela l’amènera à détenir 89 % du capital. 

L'action de l'OL est tombée à 1,80 euro

La conséquence financière sera dès lors le retrait du titre en Bourse, prévu pour la fin de l’année 2022. Le dernier épisode d’une aventure lancée en février 2007 par l’OL, qui était devenu le premier club tricolore côté. Avec une action de départ de 24 euros et une demande excédant six fois l’offre, le succès était immédiat, mais très bref. Depuis, l’action s’est écroulée après 15 ans de chute. Investir dans l’OL n’a donc pas rapporté grand chose aux actionnaires, bien au contraire. En octobre 2020, entre crise du covid, des droits TV et résultats en berne, la cotation de l’OL est même tombée à 1,80 euro, le plus bas taux de son histoire. 15 ans après son introduction, l’action lyonnais va donc être retirée du marché et finaliser cette OPA qui sera officiellement validée par les actionnaires avant la fin du mois de juillet. 

Comme pour beaucoup de clubs européens, l’OL n’aura donc pas flambé sur les marchés, et l’euphorie liée à la mise en Bourse n’aura donc pas duré. Avec John Textor, le club rhodanien reviendra donc à un scénario plus classique de gestion, sans avoir non plus besoin de dévoiler ses chiffres financiers à chaque trimestre, ou de dévoiler le montant de chaque transfert ou investissement.