Lyon est-il fini ‍?

Lyon est-il fini ?

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Eliminé des deux coupes, distancé en championnat, opposé à un très (trop ?) gros morceau en Ligue des Champions, l’Olympique Lyonnais ne réussit pas à redresser la barre pour revenir à son niveau des années 2000.

Après sept titres consécutifs, Lyon avait perdu son titre de champion de France la saison dernière au profit de Bordeaux. Le moins que l’on puisse, c’est qu’en dépit des départs de Juninho et Benzema, Jean-Michel Aulas avait mis la main à la poche pour essayer de compenser ces pertes et relancer la vague du succès avec les coûteuses arrivées de Gomis, Lisandro, Cissokho ou Bastos (puis Lovren). Mais rien ne semble y faire, l’OL ne parvient pas à remonter la pente, même si Jean-Michel Aulas défend bec et ongles un entraineur qui a fait la quasi-unanimité contre lui auprès des supporters.

 

« Maintenant, il faut remonter le plus rapidement possible sur le podium et défendre notre place parmi les trois premiers. La critique est facile et l'art est difficile. Nous subissons en permanence les quolibets mais nous ne dévierons pas de notre chemin », a prévenu Jean-Michel Aulas, qui continue d’afficher un soutien sans faille à son entraineur, même après la défaite plutôt piteuse à Lorient de ce mercredi soir. « Il serait malsain d'imaginer que l'entraîneur porte une part de responsabilité dans cette défaite », a lancé le président lyonnais, qui reste fidèle à sa tactique qui a si bien marché dans les années 2000.

 

Pour mieux protéger ses joueurs et son entraineur, JMA continue de multiplier les déclarations tapageuses, critiquant l’arbitrage, la qualité du terrain, et même le tirage au sort. Il n’hésite pas à assurer que le PSG, n’ayant pas joué en Coupe de la Ligue, était avantagé en vue du match de dimanche soir en championnat. D’ici à dire que les Parisiens ont fait exprès de se faire éliminer à Guingamp au tour précédent pour être en forme à Gerland, il n’y a qu’un pas que le dirigeant lyonnais franchirait bien allègrement.  « Nous en étions au sixième match en trois semaines dont quatre à l'extérieur. Je me fais du souci pour dimanche car sur le plan de l'équité c'est compliqué. Paris était devant sa télé mercredi soir », a lancé Jean-Michel Aulas.

 

Reste que toutes ces déclarations, si elles permettent de centrer l’intérêt sur le président, n’améliorent en rien le jeu lyonnais, avec des joueurs mal inspirés, peu performants individuellement et surtout trop rapidement résignés devant la défaite. Une attitude qui devra changer si l’OL veut compter une 12e participation à la Ligue des Champions, record du genre en France, et qui pourrait faire partie du passé en mai prochain.