Les agents arrosés, Gérard Lopez met Bordeaux dans le rouge

Les agents arrosés, Gérard Lopez met Bordeaux dans le rouge

Définitivement distancé dans la course à la montée, Bordeaux n’est même pas certain de disputer la prochaine saison en Ligue 2. En cause, de graves problèmes financiers notamment liés aux commissions d’agent versées par le propriétaire Gérard Lopez.

La situation devient grave à Bordeaux. En mars dernier, le quotidien régional Sud-Ouest nous apprenait que le terrain d’entraînement des Girondins au Haillan n’était plus arrosé. La pompe permettant le fonctionnement du système n’avait pas été réparée. Il ne s’agirait pas d’un simple oubli. Le problème vient plutôt des difficultés financières du club aquitain qui aurait du mal à assumer les dépenses prévues jusqu’à la fin de la saison. Il faut dire que les chiffres révélés par la DNCG sont accablants, notamment au niveau des commissions d’agent soulignées par le banquier David Gluzman.

Une masse salariale niveau L1

« Après transfert, en ayant vendu une partie de ses bijoux de famille, les Girondins perdent 8 M€, a constaté le spécialiste en financement structuré, contacté par Webgirondins. La masse salariale c'est l'énorme problème avec les commissions d’agent. La masse salariale représente 16% du total de la masse salariale de Ligue 2. On serait la 12e masse salariale de Ligue 1. Cette masse salariale est imputable à Gérard Lopez. (...) En pourcentage du chiffre d'affaires, les commissions représentent 11%, c’est incroyable. C’est 3,5 M€. En France, sur 40 clubs, nous sommes le huitième club en valeur absolue le plus généreux en commissions d’agent. »

« Par exemple, cela représente deux fois le budget des féminines, ou 50% du budget de Concarneau. C’est incroyable. Comment c’est possible ? Qu’on ne vienne pas me parler de restructuration, s’est agacé l’expert. Ce n’est pas illégal, mais on arrive sur un gouffre financier : - 44 M€ avant mutation, 23% des pertes de la Ligue 2, c’est le troisième déficit le plus important de France. Chaque année on perd le budget de Brest. Bordeaux est dépendant au trading, il est obligé de vendre cinq fois plus que la moyenne en Ligue 2 pour vivre. À un moment, la source se tarit. Tu n'es pas obligé de donner des salaires aussi importants, il faut penser à la pérennité du club. » Cet été, le passage devant la DNCG sera de nouveau redouté.