Son restaurant saccagé, il accuse les Marseillais et la police

Son restaurant saccagé, il accuse les Marseillais et la police

Avant le match de Ligue 1 entre l’AJ Auxerre et l’Olympique de Marseille ce samedi après-midi, des affrontements entre supporters ont éclaté près du Stade de l’Abbé-Deschamps. Ces scènes de violence se sont notamment déroulées sur la terrasse d’un restaurant dont le patron a manifesté sa colère.

Difficile de se plaindre des interdictions de déplacement après de tels incidents… Ce samedi à 13h30, quelques heures avant le match entre l’AJ Auxerre et l’Olympique de Marseille, des supporters se sont violemment affrontés. Ces scènes de violence se sont prolongées jusqu’à la terrasse du bar-restaurant l'Espacio Piscina près de l’Abbé-Deschamps. Résultat, l’extérieur de l’établissement a été totalement saccagé !

« C'était la guerre pendant 10 minutes, 10 très longues minutes, a raconté le patron du restaurant Dimitri Quillin à France 3. Ils ont tout saccagé, tout cassé sur la terrasse. Les Marseillais sont arrivés à 150-200 pour tout péter. Ils m'ont défoncé le portail. J'avais 120 clients barricadés dans la salle, avec des familles, des enfants qui pleuraient ! Dehors, ils ont pris mon camion, ils l'ont foutu au milieu de la route... »

Dans son récit, le restaurateur accuse clairement les Marseillais, et non pas les supporters de l’AJA qui ont tenté de protéger le restaurant. « Ils ont pris tout ce qui leur tombait sous la main, mes verres, mes assiettes, les extincteurs, pour les balancer sur les Marseillais et les empêcher de rentrer, a confié la victime. Mais eux, ils étaient 25, contre plus d'une centaine de Marseillais ! » Pour faire face à ces casseurs, le chef d’entreprise a bien contacté les forces de l’ordre, en vain. « A midi, j'ai appelé la police pour leur dire : "attention, j'entends dire que des supporters marseillais vont venir dans mon bar pour en découdre" », a-t-il précisé.

La police appelée mais absente

« On m'a répondu : "on a personne, on ne peut pas venir. " Quinze minutes après, les ultras auxerrois me disent à nouveau : "attention, ils arrivent." Donc je rappelle le commissariat, poursuit Dimitri Quillin. Je demande qu'on vienne me sécuriser le restaurant, et qu'est-ce qu'on me répond à 12h15 ? "On ne peut mettre personne, on est en débrief." Et là, je me retrouve avec mon bar saccagé. Les supporters auxerrois ont pris la place de la police. S'ils n'avaient pas été là pour défendre le bar, les Marseillais seraient rentrés, et ça aurait été grave. » Selon certaines rumeurs, des individus extérieurs seraient venus en découdre avec les Marseillais.