Anigo regrette le folklore du clasico

Anigo regrette le folklore du clasico

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Pour le directeur sportif de l'OM, le match contre le PSG est désormais marqué du sceau de la violence, là où l'on avait auparavant une batailles de petites phrases plutôt joyeuses. Il le regrette.

Le directeur sportif de l’Olympique de Marseille est un des rares (le seul ?) dirigeants à connaître de l’intérieur les oppositions PSG-OM depuis de longues années. Même s’il concède que sportivement, l’évolution des deux clubs fait que l’intérêt sportif est clairement moindre, José Anigo apprécie toujours ce clasico. Regrettant le temps des petites phrases, il est surtout peiné par le climat de violence qui entoure cette rencontre, comme il l’explique sur le site de l’Equipe.


« PSG-OM, ça fait l'évènement, ça reste un match particulier, mais c'est sûr que sportivement, non (...) Depuis deux ou trois ans, on a arrêté toutes ces petites déclarations parce qu'au final, tout ce qu'on pouvait dire ou faire dépassait le cadre du match et se transformait en poison. C'est dommage. Moi, j'aimais bien quand ça chambrait, ça mettait un peu de piquant. Aujourd'hui, on se contente des banderoles. C'est bien, ça montre bien de quel côté on est, mais pour nous, ça ne change rien. On arrivera et on repartira toujours en Marseillais », explique le directeur sportif de l’Olympique de Marseille. Mais cette année, l’ambiance est nettement moins à la galéjade après les graves incidents du match aller. Des évènements dont José Anigo estime qu’ils ont été provoqués par le désorganisation des autorités, placées tardivement devant le fait accompli, à savoir l’annulation de la rencontre au dernier moment.


« Ça a recréé un climat de merde et des rancœurs pour de longues années !, annonce José Anigo, qui s’attaque directement à la Ligue de Football Professionnel. Déjà, j'aimerais bien qu'on ne traite pas nos supporters comme du bétail. Quand je vois dans quelles conditions ils vont se déplacer, honnêtement, je les plains. Ensuite, tout ce que j'espère, c'est qu'ils pourront monter à Paris, voir le match et rentrer à Marseille en sécurité. Jusqu'à présent, tout le monde fait le canard, personne ne s'est s'exprimé à ce sujet. Ces beaux garçons de la Ligue, vous êtes sûr de les voir dimanche dans les tribunes parce que c'est l'endroit où il faut être. Moi, j'aurais aimé les entendre dire que le match va se passer dans de bonnes conditions. » Entre démagogie et réalisme brut, le directeur sportif de l’OM est finalement comme tout le monde, que ce soit à Paris ou à Marseille, à savoir assez inquiet avant ce qui ne sera qu’un match de football.