Noël Le Graët, mis à l'écart de la Fédération Française de Football, connaitra son sort dans quelques semaines. En attendant, il n'y a absolument aucune remise en question de la part du dirigeant breton. Bien au contraire.
Mis à l’écart de son poste de président de la Fédération Française de Football, Noël Le Graët n’a pas été éjecté par le comité exécutif de l’instance fédérale la semaine dernière. Malgré les polémiques qui s’enchainent, l’enquête à son encontre, sa gestion pointée du doigt et ses dérapages réguliers dont le dernier sur Zinedine Zidane, le dirigeant breton a encore de solides appuis et personne n’a osé réellement s’attaquer à lui directement. Il faut dire que, en acceptant d’être mis de côté uniquement si Florence Hardouin venait aussi à sauter, ce qui a finalement eu lieu, l’ancien président de la Ligue a montré qu’il avait encore la science politique à défaut d’avoir la maitrise de sa communication.
Le Graët ne lâchera pas son poste
Et ceux qui espéraient un regain de lucidité pour l’homme de 81 ans peuvent toujours attendre. Noël Le Graët n’ouvre absolument aucune porte au sujet d’un éventuel départ sans faire de bruit. Le président emblématique de la FFF est persuadé qu’il est dans son bon droit et qu’il n’y a et n’y aura aucun élément pour le faire partir. C’est ce qu’a tenu à résumer le journaliste du Parisien David Opoczynski, qui s’est penché sur le podcast « Code Source » sur la situation au sommet de l’instance.
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« Pourquoi il ne démissionne pas ? Parce qu’on ne l’a pas appelé le Menhir pour rien tout au long de sa carrière. C’est quelqu’un qui reste à sa place, qui ne bouge pas. Et en plus, il est dans le déni parce qu’il nie absolument l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. Désormais on va attendre la rapport, à l’issue duquel le comité exécutif pourra prendre une décision qui ira plus loin que la mise en retrait. Il pourrait y avoir des élections, et son avenir pourrait aussi à terme passer par la justice également », a glissé David Opoczynski, qui n’oublie pas que les faits reprochés à Noël Le Graët ont été jugés suffisamment graves dans l’enquête interne pour que la justice soit saisie.
Une décision forte attendue
Il n’y a désormais quasiment aucune chance pour que le dirigeant breton retrouve son poste dans quelques semaines, à l’issue de l’enquête interne diligentée par le Ministère des Sports. Mais jusqu’au bout, l’ancien président et Maire de Guingamp compte rester solide malgré les critiques et les accusations. Il faudra donc certainement au final une décision forte pour que la fin du règne de Le Graët soit sifflée. Pas si facile que ça dans une fédération très politisée, et où l’ambiance est souvent décrite comme délétère, et trop souvent éloignée des vrais préoccupations du football. Autant dire que le prochain président de la 3F aura d’ores et déjà fort à faire pour restituer l’image de l’instance, mise à mal par quelques années de scandale.