Un Mondial sans alcool et sans hooligan, le Qatar donne des idées

Un Mondial sans alcool et sans hooligan, le Qatar donne des idées

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Sans alcool, la fête est plus folle. Si l'interdiction de la vente d'alcool annoncée au dernier moment par le Qatar a fait grincer des dents en Europe, du côté de Doha on constate que cela a eu un effet bénéfique.

La France connaît bien les effets négatifs parfois engendrés par les grandes compétitions internationales de football. Nul n’a oublié les très violents incidents connus lors de l’Euro à Marseille, ou ceux à Lens lors du Mondial 1998, sans même évoquer la récente finale de la Ligue des champions au Stade de France où des supporters de Liverpool ont été attaqués par des voyous. Et c’est une évidence, aucun incident de ce type n’a été signalé à Doha où des centaines de milliers de supporters sont arrivés pour le Mondial 2022, alors même qu'à Ténerife, des supporters anglais et gallois, totalement ivres, se battaient comme des sauvages lors du match entre les deux pays. Au contraire, sur les réseaux sociaux, on voit des scènes de liesse chaque soir, avec des fans heureux d’être là, même si leur équipe a été battue. Et s’il a été de bon ton de critiquer le Qatar pour des raisons souvent justes, le pays gazier réussit pour l’instant un sans-faute dans ce dossier. Au point que ce Mondial sans alcool pourrait en inspirer d’autres.

Zéro incident, le Mondial 2022 fait un sans-faute

Car même si l’un des principaux sponsors de la FIFA est une marque de bière, qui s’est évidemment plainte du fait que l’alcool n’était pas autorisé à Doha, l’absence totale d’incident autour des matchs fait le bonheur de tout le monde, y compris de ceux qui n’ont jamais été tendres avec le Qatar. « En ville, l'animation se concentre toujours sur la Corniche, en bord de mer, et dans le Souq Waqif où il peut être difficile de se promener en raison de la foule joyeuse qui s'y retrouve. Les supporters se croisent sans aucune animosité et aucun hooligan n'a fait le déplacement pour se battre. La compétition a attiré un public familial, bon enfant, qui s'amuse à chanter avec les exubérants bénévoles qui indiquent le chemin aux passagers dans le métro », constate ainsi L’Equipe, qui  a parfois tapé dur sur le pays organisateur du Mondial. Même si concernant Doha l'interdiction de l'alcool était liée à des raisons religieuses, du côté des organisateurs de l'Euro 2024 en Allemagne et du Mondial 2026 au Canada, aux Etats-Unis et au Mexique, l'idée d'en faire autant est déjà dans l'air.