Le métro français de Doha, symbole d'une hypocrisie des politiques ‍?

Le métro français de Doha, symbole d'une hypocrisie des politiques ?

Le Mondial 2022 a très mauvaise réputation, y compris dans la sphère politique française. Les conditions de travail sur les stades sont notamment dénoncées par le ministère des sports. Mais, il n'en est pas de même sur tous les chantiers, Philippe Sanfourche le regrette.

La question des conditions de travail des ouvriers engagés pour les stades de la coupe du monde 2022 reste épineuse. Noel Le Graet l'a appris à ses dépens la semaine dernière. Interrogé sur le sujet dans l'émission Complément d'Enquête après avoir visionné des images de leurs chambres sales, le président de la FFF avait sorti un commentaire un peu trop détaché. « C'est pas insoluble ça, c'est des coups de peinture. Il y a encore le temps de réparer ça. Je peux vous montrer plein d'images comme ça dans plein de pays, même peut-être pas loin d'ici », avait-il indiqué. 

Nouvelle polémique sur le métro de Doha, signé Keolis-RATP ?

La ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, s'était émue de ces propos qui, selon elle, manquaient « d'humanité et même de lucidité ». Les partis politiques français expriment d'ailleurs de plus en plus leur hostilité à la coupe du monde 2022 pour cette raison des droits des travailleurs. Lucide mais opportuniste pour le journaliste Philippe Sanfourche. Dans l'émission On refait le match sur RTL, il a dénoncé une indignation à géométrie variable alors qu'aucun reproche n'a été fait concernant la construction du métro de Doha à 50% français.

« Quand un consortium français avec Keolis et la RATP qui possède la moitié de la construction du métro et son entretien sur 20 ans à Doha, c’est trois milliards d’euros. Là on n’est pas en train de parler de 15 jours au Qatar dans un hôtel. Moi je voudrais bien savoir quelles étaient les conditions de vie des ouvriers qui ont construit le métro à Doha, à 50 % français. Est-ce que vous avez entendu un ministre demander des comptes à la RATP et à Keolis ? Certainement pas ! », a t-il développé. De quoi renforcer l'impression de malaise et d'hypocrisie surtout connaissant les liens économiques forts entre France et Qatar depuis plusieurs années.