Antonetti déteste le style auxerrois

Seul l’incroyable statut quo en tête du championnat permet pour l’instant à Rennes de rester dans le haut du tableau actuellement. Car les Bretons, qui possèdent tout de même un match en retard à disputer contre l’OM, n’avancent plus. Pire leur série d’invincibilité terminée face à Montpellier le mois dernier est désormais un lointain souvenir, après la nouvelle défaite concédée face à Auxerre ce dimanche. Une fois encore, Rennes a livré un match complet, solide, mais sans imagination dès qu’il s’agit de se créer des occasions. Même un but heureux de Kembo-Ekoko n’a pas permis aux « Rouge et Noir » de tenir le point du match nul en Bourgogne. Dans ces conditions, Rennes coule lentement mais surement, et continue de manquer des occasions de tenir le haut du pavé. Mais pour Frédéric Antonetti, la défaite demeure difficile à digérer, surtout que le Corse demeure un peu mauvais perdant sur les bords.

« On est à Auxerre, et c'est une équipe qui a la réussite, la chance depuis un an et demi. Ils ont un style, ils jouent bas, ne paniquent pas et ils exploitent la moindre situation. C'est une équipe qui ne prend pas beaucoup d'initiatives mais qui est récompensée. Quand on a la maîtrise du match comme nous l'avons eue par moments, on doit pouvoir faire la différence dans les trente derniers mètres, mais on n'a pas su le faire. Le foot est parfois cruel. Ce que je regrette le plus, c'est qu'en France, les équipes qui prennent des initiatives ne sont pas récompensées. Peut-être que nous aussi on va s'y mettre à ne plus prendre d'initiatives. Mais cela n'enlève pas leurs mérites aux Auxerrois, car ce n'est pas évident de tenir comme ça dans ses trente derniers mètres. Malgré la défaite, je suis content de mon groupe. Il y avait ce soir l'expérience d'un côté, et un manque de maturité de l'autre », a déploré l’entraineur rennais, qui sait que ce discours a déjà été ressassé plusieurs fois cette saison, mais que le manque de conviction de son équipe dans les 30 mètres adverses empêche pour l’heure Rennes de voir plus haut.