Entraineur loué pour son travail depuis sa nomination à l’Olympique de Marseille, André Villas-Boas se laisse quelques libertés en fonction des adversaires.
Dans les gros matchs, il aime aligner Boubacar Kamara au milieu de terrain pour donner plus d’impact et accentuer sur la récupération plus que la domination et la possession. Cela a parfaitement réussi à l’OM ces dernières semaines, avec des victoires dans des rencontres de haut du tableau, ce qui n’était pas arrivé à la formation provençale depuis longtemps. La promotion de l’international espoir dans l’entrejeu est même perçue comme l’élément clé de la réussite marseillaise selon Jean-Philippe Durand.
« Pour moi, quand Luiz Gustavo part, je me dis que le milieu va être le point faible de l'OM, je vois le trio Strootman-Sanson-Lopez souffrir d'un déficit à la récupération. Quand le club prend Rongier, que j'adore, je me demande pourquoi ils ne mettent pas plutôt l'argent sur un 6 plus costaud. Finalement, la différence se fait pour moi sur le replacement de Kamara en sentinelle, sur les gros matchs, contre Lille, Lyon, Bordeaux... Tu as un joueur qui gagne des ballons, coupe les trajectoires, libère le duo Sanson-Rongier, lui permet de démontrer sa capacité dans les sorties de balle, les projections façon box to box, d'être plus proche de la surface au sein d'une équipe qui centre beaucoup », a livré l’ancien joueur de l’OM, et champion d’Europe en 1993, dans les colonnes de L’Equipe. De quoi confirmer les choix de Villas-Boas, et un peu moins les goûts de Kamara, qui ne cesse de répéter qu’il est un défenseur central de métier.