La colère de Diouf

La colère de Diouf

Loin de l’aspect sportif, le président marseillais a fustigé le comportement de la police et l’ambiance à Madrid de mercredi soir.

« C’est une soirée cauchemardesque que l’on vient de vivre ». Par ces mots, Pape Diouf a résumé le déplacement de l’OM à Madrid, ce mercredi soir. Mais le président marseillais faisait plus référence aux incidents dans et aux alentours du stade, qu’au strict résultat sportif, peu contestable lui. Les problèmes ont commencé lorsque la police présente au stade a décidé d’enlever la bâche des supporteurs marseillais. Celle-ci, présente sur tous les stades d’Europe depuis 1984, présente une tête de mort qui aurait déplu aux autorités espagnoles. Une charge violente de la police s’en serait suivie, causant plusieurs blessés côté marseillais. « La police est venue l’enlever. Il n’y a eu aucun dialogue, aucune écoute. Je suis écœuré. En trois minutes c’est tout un travail de préparation qui est fichu en l’air. Cela aurait pu dégénérer », a expliqué Guy Cazadamont, le responsable de la sécurité. L’arrivée des dirigeants marseillais, dont Pape Diouf, dans la tribune, a permis au dialogue de s’instaurer et au calme de revenir, même si d’autres incidents entre les supporteurs marseillais et les forces de l’ordre ont eu lieu après la rencontre. « Ce qui a donné encore plus d’éléments critiquables, c’est l’intervention et la charge très sauvage de la police qui s’est auto chargée, je pense, d’aller retirer une banderole à nos supporters. Cela a déclenché un début d’émeute et cela aurait pu déclencher une vraie catastrophe car si nos supporters avaient voulu réagir, on en serait à déplorer des cas beaucoup plus graves que des blessés. C’est une soirée noire dans toute sa ligne », a expliqué le président marseillais au site du club olympien.


Le dirigeant marseillais s’est aussi indigné contre des insultes racistes qu’auraient reçues les joueurs marseillais pendant la rencontre. Pape Diouf a ainsi annoncé son intention d’avertir l’UEFA sur le contexte du match, même si les sanctions possibles demeurent particulièrement faibles. « Ce qui est désolant, c’est que les dignitaires de l’UEFA veuillent se répandre ici ou là pour extirper toute forme de violence et de racisme dans les stades, or, quand on voit comment ils sanctionnent ce type d’actes quand ils sont avérés, on peut se poser la question sur la sincérité de leur démarche », s’est ouvertement plaint le président de l’OM.


Guillaume Comte