L’OM à la merci du PSG, Tudor assume

L’OM à la merci du PSG, Tudor assume

Fan de la philosophie d’Igor Tudor, Claude Puel y voit quand même des inconvénients. A commencer par le manque d’équilibre assumée par l’entraîneur de l’Olympique de Marseille.

C’est avec le même plan de jeu que l’Olympique de Marseille s’apprête à retrouver le Paris Saint-Germain dimanche. Malgré le retour de l'attaquant parisien Kylian Mbappé, absent pour leur précédente confrontation remportée par les Marseillais (2-1) en Coupe de France, l’entraîneur Igor Tudor compte bien conserver son pressing haut et son jeu rapide vers l’avant. Une philosophie qui impressionne Claude Puel.

L'exigence de Tudor

« La patte Tudor est claire : intensité et verticalité, a résumé l’ancien manager de Leicester City dans L’Equipe. Les efforts réclamés aux joueurs sont importants, notamment pour presser l'adversaire à la perte du ballon, et un joueur comme Payet en a subi les conséquences. C'est trop pour lui, il aurait besoin de plus de phases de possession pour s'exprimer. C'est costaud de jouer à l'OM, il faut tenir. »

Heureusement pour Igor Tudor, son effectif est composé d’éléments endurants et irréprochables dans l’état d’esprit. « Ce n'est pas péjoratif, mais il y a beaucoup de joueurs de "club" : Rongier, Veretout, Guendouzi ou Clauss donnent tout pour remplir leur fonction, a énuméré Claude Puel. Il faut une volonté colossale pour courir et travailler autant. » Mais ce style de jeu a aussi ses inconvénients, ou plutôt des avantages pour l’adversaire.

« L'OM a souvent un joueur en moins au milieu et si l'équipe rate son premier pressing, ça peut faire mal, a prévenu le technicien français. Si l'adversaire est inspiré en contre, l'OM peut se faire transpercer. Il est dépendant de l'équipe adverse mais il l'assume. Il a aussi besoin que l'adversaire ait envie d'ouvrir le jeu, ce qui le rend efficace à l'extérieur. L'OM a tenu le pressing pendant tout le match contre le PSG (victoire 2-1 en Coupe de France) ? Oui, mais il n'y avait pas Mbappé en face. Je pense qu'il l'aurait puni en contre. » Sans doute le plan imaginé par l’entraîneur parisien Christophe Galtier.