Bordeaux ‍: Rothschild fait les comptes, les repreneurs en PLS

Bordeaux : Rothschild fait les comptes, les repreneurs en PLS

La fin de saison approche, et Bordeaux n’a toujours pas de propriétaire en vue de la saison prochaine.

King Street a jeté l’éponge au printemps, et le club est sous la protection du tribunal du commerce. Il faudra désormais espérer un repreneur pour remettre le club à flots, et il y a du travail. Sud-Ouest s’est en effet procuré la plaquette de 20 pages que la banque Rothschild a présenté aux repreneurs ayant envoyé une lettre d’intention jugée crédible, afin de leur expliquer la situation globale des Girondins. C’est bien évidemment le plan financier qui intéresse les candidats au rachat, qui ne sont pas si nombreux, et vont certainement prendre un peu peur à la lecture des chiffres. En effet, la perte nette pour la saison 2020-2021 s’élève à 82 ME. Une partie est imputable logiquement à la situation sanitaire (tribunes vides, sponsors frileux) et au fiasco de Médiapro. Ces deux évènements ont coûté 35 ME au club aquitain. A cela s’ajoute dans un premier temps l’explosion de la masse salariale, qui est passée de 25,7 ME en 2017 à 42 ME désormais, pour des résultats pas franchement en adéquation avec cette augmentation. Il en va de même pour les dépenses du club, et aussi des sommes copieuses attribuées aux agents via des commissions.

Mais surtout, il y a très rapidement une dette copieuse à rembourser, celle contractée par King Street auprès de la société Fortress pour racheter le club. Il s’agit de 38 ME à rembourser à un taux de 9,5 %, à partir de novembre 2022. Bonjour le cadeau pour ceux qui veulent racheter le club, surtout que s’ajoutent à cela les dettes plus classiques pour les charges sociales, les prêts de l’état et les échéances de transferts à honorer. Et l’avenir ? Pas beaucoup plus réjouissant, puisque le banque d’affaire prévoit un déficit d’exploitation de 38 ME pour la saison prochaine, même si les choses tendent à s’améliorer puisque l’équilibre budgétaire est espéré pour la saison 2022-2023. Un portrait glaçant, qui va demander aux investisseurs des reins solides, une planche à billets qui fonctionne bien, et surtout de l’argent immédiatement mis dans le club pour rembourser les dettes et emprunts, sans que cela ne serve à directement renforcer l’équipe.