Un nul, mais de l'espoir

Un nul, mais de l'espoir

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Les Français ont décroché en Serbie un nul (1-1) qui ne fait pas leur affaire, mais ils ont montré un état d'esprit irréprochable et un courage assez impressionnant.

Dans une ambiance clairement hostile, mais loin de l’enfer promis aux Bleus, le match allait vite s’emballer à Belgrade. Sur une sortie dans sa surface, Lloris touchait le pied de Zigic qui en rajoutait. L’arbitre de la rencontre ne faisait pas de détail et accordait un pénalty à la Serbie, puis en expulsant pour le moins sévèrement le portier tricolore. Contraint de revoir son schéma tactique, Domenech faisait entrer Mandanda à la place de Gignac. Mais le gardien de l’OM ne pouvait rien faire sur le penalty de Milijas (1-0, 13e). Mais, loin de se laisser abattre après ce départ cauchemardesque, et malgré un désavantage numérique, les Bleus repartaient de l’avant et se créaient quelques occasions, malgré une défense serbe bien organisée. Et sur une frappe d’Anelka, repoussé par Stojkovic, mais Henry, à l’affût, égalisait, marquant là son 50e but sous le maillot tricolore (1-1, 30e). Coincés aux entournures entre la volonté de gagner, mais également de ne pas perdre, les Serbes semblaient d’un seul coup très timides et laissaient l’initiative du jeu aux joueurs français. Ces derniers étaient proches de doubler la mise, mais la frappe d’Anelka passait juste au-dessus du but serbe (42e).

 

La seconde période était crispante entre deux formations qui se livraient à fond. A dix sur le terrain, les Français ne cédaient rien et faisaient passer le frisson dans le dos des supporters serbes à plusieurs reprises avec notamment un Anelka à son meilleur niveau, ce qui ne lui était plus arrivé depuis longtemps avec les Bleus, et un Toulalan infatigable. Et même si à quelques minutes de la fin, l’arbitre expulsait Lazovic, la Serbie, qui avait tout de même touché la barre de Mandanda sur une frappe d'Ivanovic, finissait par préserver ce score qui lui permet évidemment de conserver ses quatre points d’avance en tête du groupe. Un résultat donc négatif pour les Bleus, mais il est évident que face à la Roumanie samedi dernier, et à la Serbie, les joueurs français ont affiché un visage que l’on n’avait plus  vu depuis longtemps. C’est un bon signe avant les barrages qui semblent désormais de plus en plus inéluctables pour les tricolores.