Les notes de France – Espagne ‍: Rami, Clichy et Debuchy au tapis

Les notes de France – Espagne : Rami, Clichy et Debuchy au tapis

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La révolution tactique effectuée par Laurent Blanc a fait des dégâts au sein des individualités françaises. Si le sélectionneur national a tenté de créer un élan de solidarité en formant un énorme bloc défensif, celui-ci a rapidement explosé en vol sur les rares accélérations espagnoles, et certains joueurs se sont révélées ne pas être du tout au niveau. 


Lloris 6 : Pris à contre-pied sur le premier but, il a ensuite effectué une bonne sortie devant Fabregas. Discret sur quelques corners où il aurait pu soulager sa défense, il fait un match correct même si sa propension à partir du mauvais coté sur les pénaltys est désespérante 
Reveillère 5 : Plutôt sérieux, il a repiqué dans l’axe à bon escient quand nécessaire,  notamment pour contrer Iniesta en fin de première période. S’est complètement marché dessus avec Debuchy dans l’utilisation du ballon en première période, avant de se montrer plus utile après la sortie du Lillois. Provoque un pénalty évident, action sur laquelle il aurait mieux fait de laisser Pedro tirer en angle légèrement fermé. 
Rami 3 : Son gabarit lourd l’a clairement desservi dans ce match, et le pressing espagnol l’a totalement perturbé. Ses relances courtes ou longues étaient catastrophiques, et il semblait perdu sans réel avant-centre à museler. A pris l’eau dans les duels, notamment en fin de match face à Pedro, sur l’action du pénalty notamment. 
Koscielny 6 : Contrairement à Rami, sa rapidité lui a permis de bien couper, avec en plus une première relance précise et appuyée. Il s’est appliqué et n’a pas été pris en défaut. Un match solide surtout qu’il sait aller au charbon, au sol comme dans les airs. 
Clichy 4 : Insuffisant défensivement, même s’il a parfois été laissé à l’abandon par Ribéry, il a pu contenir Silva grâce à sa vitesse qu'il a suivi parfois dans l'axe comme sur le but. Son apport offensif a été imprécis, notamment ses rares centres et des passes faciles manquées inhabituellement qui font mal face à une équipe d’Espagne contre qui il est si dur de récupérer le ballon
M’Vila 5,5 : Il a tenté de diriger la manœuvre du milieu français, sans réellement parvenir à faire monter son équipe pour offrir des solutions à la remontée du ballon. Présent dans l’impact et dans le harcèlement, il n’a néanmoins pas gratté beaucoup de ballons étant donné son poste, mais a ensuite bien orienté le jeu de derrière en seconde période, même si c’était plus facile avec une équipe espagnole qui reculait. 
Debuchy 4 : Victime du choix tactique de Laurent Blanc. Arrière droit correct pour le niveau international, il s’est écroulé au poste d’homme de couloir. Inefficace devant, jouant mal des coups pourtant intéressants avec Benzema, il n’a pas réussi à prendre Alba, y compris sur le premier but espagnol. Souvent mal placé et moins disponible que lorsqu’il part de derrière, il s’est marché dessus avec Reveillère, sans compter les duels perdus.
Cabaye 4,5 : Précis et précieux, il a tenté d’orienter le jeu et d’aller chercher quelques ballons dans les pieds espagnols. Un coup-franc qui aurait pu faire mouche, mais une deuxième période complètement fantomatique, où il n’a pas touché un ballon
Malouda 4,5 : Parti de manière emballante avec des percées dans l’axe et quelques provocations, il s’est progressivement éteint même s’il a au moins eu le mérite d’essayer de mettre les Bleus dans le sens de la marche par quelques percées qui ont fait gagner du terrain. 
Ribéry 5 : Beaucoup de tentatives, le seul à provoquer réellement la défense espagnole, avec quelques centres (pour Debuchy, Malouda…), fautes provoquées et corners obtenus. C’est assez maigre mais malgré cela il a été le plus dangereux offensivement. 
Benzema 4 : Benzema ne s’est pas réveillé. Il a beaucoup tenté, dans un rôle seul en pointe où il a eu quelques éclairs, mais trop loin du but en raison de la tactique française. Comme pendant tout cet Euro, il n’a quasiment aucune réelle occasion, fait beaucoup d’effort pour toucher le ballon et faire monter l’équipe, mais s’agace, se complique la vie, et finit par manquer des choses. Très loin du Benzema du Real.