Henry ‍: « ‍Je me suis senti écarté ‍»

Henry : « Je me suis senti écarté »

Photo Icon Sport

Invité de Canal +, Thierry Henry n'a pas révélé grand chose sur l'équipe de France, confiant tout de même qu'il s'était senti un peu à l'écart, notamment face aux jeunes joueurs. Mais pour le joueur du Barça, certaines rumeurs sont totalement fausses.

L’attente placée autour des déclarations des joueurs de l’équipe de France au retour d’Afrique du Sud a fait un flop ce vendredi. Après Patrice Evra sur TF1, Thierry Henry s’est lui confié sur Canal +, donnant une lecture presque similaire à celle du capitaine des Bleus et refusant de charger Raymond Domenech. Pour l’attaquant barcelonais, la faillite tricolore est d’abord et surtout sportive.

« La première raison du fiasco c’est qu’on n’a pas bien joué. On est parti dans des débats et des histoires inventées, mais il ne faut pas se voiler la face, on n’a pas été à la hauteur. Quand une équipe gagne tout peut passer, mais quand il y a des revers, le doute s’installe, les inventions arrivent..., a expliqué Thierry Henry, qui admet tout de même qu’il avait eu du mal à s’intégrer dans le groupe. J’aurai pu être le grand frère, mais je ne l’étais plus. Je me suis senti écarté, on ne me parlait plus comme avant. Après chacun a ses raisons. A un moment donné, quand tu n’as plus de crédibilité dans un groupe, tu te sens écarté. Avant j’étais plus sur le devant de la scène, à un moment donné la fierté d’un homme en a pris un coup.»

Niant les propos prêtés à Nicolas Anelka, Thierry Henry a reproché à l’Equipe d’avoir fait sa Une avec un titre erroné. « J’étais dans les vestiaires contrairement à d’autres. Ce que je sais c’est que ce ne sont pas les mots de Nico, ce sera à lui de le dire, mais ce ne sont pas ses mots. Ce qui a fait la différence c'est que c’est sorti (...) Il ronchonnait, et cela n’a pas été un affrontement. La personne qui a dit cela aux journalistes, je ne sais pas comment il a pu entendre, il ronchonnait. Je sais ce qu’il a dit, mais comment peut-on faire un titre sans être certain », s’étonnait le joueur du barça, qui a lui aussi indiqué que la décision de ne pas s'entraîner avait été prise à l’unanimité.

Revenant sur sa place dans le groupe, il reconnaissait que le respect n’était plus ce qu’il était au sein de l’équipe de France. « En sélection, quand je suis arrivé, j’attendais pour m’assoir dans le bus ou à table que les anciens aient pris leurs places. A Monaco, Monsieur Tigana me demandait de nettoyer et ramasser les ballons, même quand j’étais champion du monde. Maintenant, limite si c’est moi qui doit porter les sacs. Il n’y a plus ce respect à la base envers les anciens, mais c’est un problème de société », admettait Thierry Henry, qui n'a rien voulu dire sur son rendez-vous avec Nicolas Sarkozy, sauf qu'il s'était bien passé.