FFF ‍: Le Graët trahi par un ennemi invisible

FFF : Le Graët trahi par un ennemi invisible

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Mis en retrait de son poste de président de la FFF, Noel Le Graet n'a pas été lâché par ses collègues au terme du Comex de jeudi. Toutefois, le président intérimaire Philippe Diallo se dit prêt à tenir le rôle aussi longtemps que possible. Future bataille de chefs en vue ?

Sur un siège éjectable ces dernières semaines, Noel Le Graet s'accroche malgré tout à son poste de président de la FFF. Le Breton s'est mis en retrait et profite de quelques congés aux Antilles. Toutefois, de l'aveu même de ses proches, il compte bien revenir à son poste n'ayant rien à se reprocher personnellement. Un souhait bien différent de celui de la ministre des Sports, d'une grande partie de l'opinion publique et de nombreux observateurs. Le Graet a finalement très peu de soutien en dehors du comité exécutif de la Fédération. Ses membres viennent de se réunir jeudi, pour la deuxième fois en une semaine, et ils n'ont pas ébranlé leur patron. 

Philippe Diallo se voit bien en président à l'avenir

Malgré le début d'une enquête judiciaire envers Noel Le Graet, aucune décision n'a résulté des débats entre les membres du Comex. Il n'est pas envisagé pour l'heure de demander le départ du président, ni même de le contester d'une manière ou d'une autre. Dans cette unité de façade, une faille est quand même visible. Président intérimaire à la place de Le Graet, Philippe Diallo a exprimé son intention de prendre la suite du Breton dans l'Equipe. Pour le moment, cela prend en compte l'hypothèse d'une démission du Guingampais. Mais, Jacques Vendroux y voit lui une vraie attaque et une possible rivalité à venir pour le poste. 

« On parle de Noël Le Graët, on parle de son successeur ce qui me semble normal dans les conditions actuelles et là maintenant il y a carrément Philippe Diallo qui s’affiche. C’est-à-dire qu’il dit maintenant clairement : « Je pourrais assumer le poste de président. » Donc, il est déclaré. Et s’il s’autodéclare, ça veut dire qu’il a de bonnes raisons. Il l’a dit dans l’Équipe, il a des ambitions. C’est la première fois. Avant le Comex, il y avait une sorte d’omerta en disant « Attention, soyons prudents, il faut attendre le résultat de l’enquête. » Maintenant, il y a Philippe Diallo qui dit « Si je dois y aller, je vais y aller. » C’est clair, net et précis. Comment voulez-vous qu’il travaille avec Noël Le Graet après ce genre de déclaration ? », a t-il déclaré sur Europe 1 insistant sur l'idée d'une guerre des chefs au sommet de la FFF. Celle-ci risque de ne pas avoir lieu au vu des ennuis toujours plus nombreux rencontrés par Noel Le Graet ces dernières semaines.