Dans les coulisses du Comex qui a provoqué la mise en retrait de Noël Le Graët, Jean-Michel Aulas a comme souvent tiré quelques ficelles. Le président de l'OL a tout de même tenu à ne pas enfoncer celui de la FFF.
Le dérapage de trop aura certainement été fatal à Noël Le Graët, qui jusqu’à présent s’en tirait toujours sans être trop inquiété malgré des sorties souvent lunaires ces dernières années. Ses dérapages sont récurrents et si la salve sur Zinedine Zidane a fait grand bruit, il ne faut pas oublier ses déclarations sur le football féminin et les joueuses qui peuvent « se tirer les cheveux » quand elles ne sont pas d’accord, sur le racisme qui n’existe pas ou peu selon lui dans le football, sur son soutien au Qatar à tout prix pour le Mondial (droits des ouvriers, logement du personnel et lutte contre l’homophobie ne le concernant pas), ou son soutien pour la Coupe du monde tous les deux ans avant de faire discrètement machine arrière. Des accusations de harcèlement sexuel sont même apparues ces derniers mois, pour des comportements condamnables qui se dérouleraient depuis des années dans la Fédération Française de Football.
Le Graët, « un homme respectable » selon Aulas
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— Foot01.com (@Foot01_com) January 11, 2023
Malgré cela, le récent Comex qui a fini par le mettre de côté le prouve, Noël Le Graët a encore beaucoup de soutiens et même des soutiens puissants. C’est le cas de Jean-Michel Aulas, qui malgré sa volonté de réunir ce Comex pour changer la situation, défend le président de la 3F et assure que le personnage n’est pas si infréquentable. Sur France Info, le président de l’OL a pris clairement sa défense, reconnaissant que cela ne pouvait plus durer mais refusant d’enfoncer Le Graët, pour qui il a encore une grande estime. « La situation était devenue intenable, pour l'ensemble du foot français, les membres de la Fédération et pour Noël Le Graët, un homme tout à fait respectable jusqu'à ce que ces scandales arrivent par le biais de la parole publique. On était de toutes façons dans une réunion qui devait aboutir à un changement. La FFF a fait un parcours incroyable sur le plan des résultats sportifs, sur le plan économique. On a fait ce qui permettait de continuer la procédure des inspecteurs et pour nous, d'exprimer une situation qu'on ne pouvait pas assumer », a livré Jean-Michel Aulas, qui fait partie de ceux qui se sont vivement opposés à la demande de démission de Le Graët.
Plusieurs membres importants de la fédération auraient voulu que leur président lâche l’affaire. Mais le dirigeant breton n’en avait pas l’intention, lui qui espérait encore inverser la tendance au matin la réunion de mercredi. La suite sera donc de mise après l’audit que mène le ministère des Sports, et qui pourrait marquer la fin définitive de l’ère Le Graët.