EdF ‍: Domenech raconte comment Nasri s’est mis la France à dos

EdF : Domenech raconte comment Nasri s’est mis la France à dos

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De retour au premier plan suite à sa suspension pour dopage, Samir Nasri fait déjà bonne impression à West Ham. De quoi envisager une fin de carrière moins agitée.

Car le moins que l’on puisse dire, c’est que le milieu offensif n’a pas toujours fait l’unanimité. Longtemps considéré comme l’un des meilleurs talents français, l’ancien Marseillais a souvent agacé par son attitude. La preuve avec le témoignage de Raymond Domenech, l’ancien sélectionneur qui avait lancé Nasri et son ami Karim Benzema en équipe de France en 2007.

« Sur le premier rassemblement, c'était plutôt sympa parce qu'il était avec ses copains, s’est souvenu le technicien pour L’Equipe Magazine. Ça chambrait pas mal et il était particulièrement doué pour cela. L'erreur, peut-être, c'est de les avoir appelés en même temps. Il aurait fallu les amener petit à petit, séparément, les laisser se retrouver avec les anciens, pour qu'ils la ferment un peu et qu'ils grandissent doucement. » Trop bien installé, Nasri est vite devenu insupportable.

Un chambreur agaçant

« Il veut toujours allumer, chambrer, ça peut paraître sympa, il est avec ses copains, mais il va toujours trouver la faille et le défaut chez l'autre. Ça marche un jour. Deux jours. Et, à la longue, ça fatigue tout le monde, a raconté Domenech, qui l’avait écarté avant le Mondial 2010. Il a, je pense, un peu d'orgueil qui lui a fait s'imaginer qu'il était supérieur aux autres, intellectuellement, techniquement, tactiquement, qu'il savait plus, et que les autres étaient des jouets, un peu. » Pour réussir, « le petit prince de Marseille » aurait dû prendre exemple sur les plus expérimentés.

Nasri, tout l’inverse de Zidane

« Zidane avait du caractère pour améliorer l'équipe. Quand il se fâchait, c'était par rapport à ce qu'il se passait dans le jeu, au collectif, ce n'était pas juste par rapport à lui, a comparé le coach. L'autre (Nasri), non. Il fallait que ça tourne autour de lui. Zidane, il était là pour faire tourner les autres. C'est une nuance psychologique importante. Et puis, on ne peut pas être leader quand, en permanence, on titille les uns et les autres. Un leader prend du recul. Ce n'est pas quelqu'un qui chambre à longueur de temps. Ce n'est pas un leader, ça. C'est un amuseur. » Résultat, Nasri n’a pas eu la carrière attendue en Bleu.