Pierre Ménès adepte du coup de balais chez les Bleus

Pierre Ménès adepte du coup de balais chez les Bleus

Photo Icon Sport

Un peu plus de trois ans après Knysna, le football français se prépare peut-être à un second énorme séisme, car il est évident que l’absence des Bleus au Mondial 2014 provoquerait un énorme coup de tonnerre, alors que notre pays s’apprête à accueillir dans deux ans l’Euro. Pour Pierre Ménès, qui croit encore en une possible qualification, une fin de parcours de l’équipe de France sera probablement l’occasion d’un grand ménage au sein des Bleus et des instances.

« C'est éminemment symptomatique d'un problème plus vaste. Car au fond, cette défaite à Kiev n'est que la partie émergée de la déliquescence globale de l'équipe de France, de ce que le public des Bleus constate depuis des mois. Je parle évidemment de motivation et de comportement. Je suis désolé de revenir sur l'affaire Evra, mais aujourd'hui l'absence de sanction et le laxisme de Le Graët et Deschamps ont ouvert la porte au tout et surtout au n'importe quoi. Une porte qui leur revient très fort sur les doigts aujourd'hui. Evra n'est sans doute pas le plus à incriminer dans cette défaite. Mais voilà, les symboles ont la vie dure. Et aujourd'hui, il y a des gens dans le pays qui détestent cette équipe de France. On va encore dire que c'est la faute des médias, mais je suis désolé, pendant la semaine précédant ce match de Kiev, j'ai senti la presse totalement derrière Deschamps et ses hommes. Pas de polémique, pas de critique. On a eu droit à une presse très "Allez les Bleus". Une tendance en contradiction du désamour, de l'indifférence et parfois même du dégoût que cette équipe suscite chez le grand public, explique, sur son blog, Pierre Ménès, qui ne veut cependant pas totalement enterrer l’équipe de France avant la rencontre retour de mardi face à l’Ukraine. Alors reste ce fameux match retour. Comme contre la Finlande, Ribéry peut accrocher la lunette au bout de dix minutes de jeu et enflammer ce match à quitte ou double. Un match lors duquel certains vont jouer leur avenir sous le maillot de l'EdF. Car une élimination provoquerait à coup sûr un énorme coup de balai dans le foot français. Voilà, on y est. Tout va se jouer sur 90 minutes. Les Ukrainiens nous ont montré ce qu'il faut faire quand on veut vraiment gagner un match de cette importance. Les Bleus ont 90 minutes pour laver l'affront de ce match aller et effacer six ans de désespérance footballistique. En sont-ils capables ? Toute la question est là. »