Trois jours seulement après avoir perdu à domicile pour la première fois de la saison contre Bordeaux, Montpellier a rechuté de manière surprenante face à Nancy (0-2).
Il n’y a pas danger à Montpellier. Le club promu est toujours confortablement installé en haut du tableau en Ligue 1, mais, après avoir montré un visage si conquérant et offensif pendant cette première partie de saison, le revers concédé face à Nancy étonne. Disputé dans un stade vide en raison du huis-clos imposé par la Ligue, le match a tourné en faveur des Lorrains en première période, devant des Héraultais dépassés par les évènements puis incapables de retrouver leur fougue et de réagir. René Girard effectuait un constat amer après cette rencontre faussée selon lui.
« Quel que soit le résultat, je ne veux plus vivre des choses comme ça. Les gens des instances nationales devraient régler les problèmes autrement. C'est vraiment terrible, c'est la négation du football. Les Anglais ont trouvé la solution. Enlever des points, des matches à huis clos, est-ce ça la propagande du football ! Je suis écœuré par cette sanction plus que par le résultat. Nous avons fait une première période calamiteuse. Nancy est venu deux fois dans notre camp, il marque deux buts. Dans des moments difficiles, après un coup de gueule, l'équipe repart. Là, l'équipe n'est pas repartie. Efficace et auteur d'une bonne première période, Nancy mérite sa victoire. Pour notre part, nous avons été battus dans les duels. Nous avons été battus dans tous les secteurs. Il ne faudrait pas que l'on se croit arrivé. De toute manière, le football vous ramène les pieds sur terre. C'est une bonne claque. Nous avons pris deux buts comme à l'entraînement. Nous avons été un peu endormis. Nous ne sommes pas rentrés dans ce match », a finalement résumé René Girard, qui espère que ses supporters seront désormais un peu plus exemplaires pour éviter de disputer des matchs dans ce genre d’ambiance si inédit dans le football professionnel.
