Les coachs français boycottés en L1, Wenger est choqué

Les coachs français boycottés en L1, Wenger est choqué

De moins en moins choisis, les entraîneurs français se retrouvent en minorité face à leurs homologues étrangers en Ligue 1. Une proportion dénoncée par Arsène Wenger, persuadé que les propriétaires des clubs sont à l’origine de cette tendance.

Les entraîneurs français n’ont pas la cote. Depuis la récente éviction de Rudi Garcia à Naples, il n’y a plus aucun coach tricolore en poste dans les quatre principaux championnats européens (Premier League, Liga, Serie A et Bundesliga). Et la tendance arrive même jusqu’en Ligue 1. Parmi les 18 équipes de la Ligue des Talents, seules huit d’entre elles sont entraînées par des Français, en comptant le Franco-Arménien Michel Der Zakarian à Montpellier.

Les coachs étrangers, qui occupent actuellement les cinq premières places au classement après 12 journées, sont donc majoritaires. Un phénomène qui inquiète le directeur du développement à la FIFA Arsène Wenger. « Je pense que la proportion n’est pas juste actuellement, a estimé le technicien en marge du cinquantième anniversaire de l’INF à Clairefontaine. De dix à huit, je pense que la proportion n’est pas juste. Qu’il y a ait un tiers d’entraîneurs étrangers, c’est normal et cela amène des idées nouvelles. »

Les propriétaires pointés du doigt

« J’ai moi-même été entraîneur à l’étranger donc je suis un peu en terrain difficile, mais j’étais le seul au départ et il faut que la proportion reste juste, a poursuivi l’Alsacien. Peut-être que la proportion est un peu trop élevée en France actuellement. Maintenant qu’il y a la réciprocité des diplômes reconnus par l’Europe, il n’y a rien à faire. Ce que je dis ce n’est pas lié à la qualité des entraîneurs mais je pense que c’est beaucoup lié à l’identité des propriétaires. » Force est de constater que les patrons de Ligue 1 ne croient pas forcément aux compétences des entraîneurs français.