Droits TV ‍: Ce président de Ligue 1 annonce un fiasco

Droits TV : Ce président de Ligue 1 annonce un fiasco

La Ligue va désormais négocier avec chaque opérateur pour essayer de vendre ses droits TV au plus offrant. Une partie de poker qui peut très mal se terminer pour le football français. 

La LFP n’a pas réussi à atteindre le prix minimum de vente des droits TV de la Ligue 1, et assure désormais que tout cela est parfaitement normal. Vincent Labrune va devoir négocier avec chaque opérateur ou diffuseur éventuel, pour essayer de faire monter les enchères et s’approcher du fameux milliard d’euros. La confiance est encore totale chez les dirigeants du football français, car jusqu’à présent, il y a toujours eu un gros média pour mettre le paquet et sauver les apparences. Cette fois-ci, cela ne se bouscule pas au portillon, même si certaines déclarations se veulent rassurantes, assurant que notre championnat sera au niveau des autres ligues européennes, en dehors de l’exception anglaise. Cela reste à prouver, d’autant que d’autres discours sont nettement moins optimistes. C’est le cas d’un président de Ligue 1, qui a souhaité rester anonyme mais n’en demeure pas moins inquiet, ou réaliste c’est selon, sur la finalisation de l’appel d’offre. Pour lui, le montant sera bien moins lucratif que l’ancien contrat. 

Des clubs obligés de rembourser de l'argent ?

« Pour moi, ce n’est pas une surprise que les prix de réserve n’aient pas été atteints. Le gré à gré peut permettre d’avancer, mais probablement pas au niveau espéré par tout le monde. Avec le gré à gré, toutes les ententes sont possibles. Je crains que ça ne dépasse pas les 600 millions d’euros. Ça aura des conséquences sportives pour tout le monde, les droits télés sont notre principale source de revenus. Et on repart sur les cinq prochaines années en plus », a livré ce président « d’un club du milieu de tableau », qui craint aussi de voir les clubs devoir rembourser l’avance qu’ils ont reçu de la part de CVC, qui tablait sur des droits TV à un milliard d’euros. Un possible fiasco qui s’explique pour le moment par la frilosité des diffuseurs, dont aucun ne fait de la Ligue 1 son produit indispensable. Le retrait de Canal+, la volonté timide d’Amazon, le positionnement en pointillés de DAZN et les moyens limités de BeIN Sports, n’aident pas tirer le football français vers le haut en ce qui concerne les droits TV.